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Un rappel à l'ordre quand au trafic animalier

Publié le 28 juin 2009 par Maaxtal

La “contrefaçon” d’animaux… par les prix

Souvent, vous pouvez vous demander pourquoi la « gamme » de prix pour acheter un chiot est si large… Les prix pour acquérir un labrador peuvent ainsi varier du simple au double. Dans les annonces de journaux gratuits, souvent postées par des particuliers, vous avez la possibilité d’acheter un chiot pour 500 euros. Dans une animalerie, il vous en coûtera 800 euros. En revanche, un éleveur qui est en mesure de vous garantir la provenance et la qualité de la portée, notamment grâce au LOF qui constitue un gage de garantie de pureté des géniteurs, vous le vendra environ 1.200 euros. Le plus souvent, cette différence de prix porte réellement la « marque » d’une forme de « contrefaçon » des animaux.

Chiens, chats, ce trafic qui rapporte gros!!!

Mercredi, les SPA belge et française se sont associées pour lutter contre l’importation d’animaux venus des pays de l’Est. Une volonté de dénoncer la « marchandisation » sans complexe des compagnons à quatre pattes.

Le troisième trafic mondial, après celui des stupéfiants et des armes. Voilà ce que représente le trafic des animaux. Son coût, 15 milliards d’euros, selon le WWF, l’organisation mondiale de protection de l’environnement. Avec près de 1.000 personnes fichées en tant que trafiquants grâce à la mise en place en 1993 de la cellule anti-trafic, sous l’égide de la SPA.

Chaque année, un million de chats et de chiens sont vendus en France, que ce soit dans les animaleries ou chez les éleveurs. Mais trop d’animaux sont issus de la contrebande. Un trafic bien organisé et qui dure depuis de nombreuses années. En général, les chiots viennent des pays de l’Europe de l’Est, où les conditions sanitaires de production restent déplorables. « Les animaux sont traités n’importe comment, a expliqué à FranceSoir.fr Virginie Pocq Saint-Jean, présidente de la SPA française. Il faut voir les conditions dans lesquelles ils se reproduisent. Les chiennes sont épuisées par les gestations, elles sont dans des cages minuscules où elles peuvent à peine bouger. Les conditions d’hygiène sont déplorables et les vaccins ne sont pas réalisés. » Afin d’éviter ces trafics, aussi dangereux économiquement que sanitairement, les SPA française et belge ont lancé conjointement un appel européen pour alerter les pouvoirs et l’opinion publique des risques. « Il faut fermer le robinet. Nous souhaitons que les animaleries n’aient plus le droit de vendre des animaux. Ce n’est pas leur rôle, d’autant plus qu’il n’y a aucun contrôle et que les origines des animaux sont inconnues », s’agace la présidente.

Animaux non identifiés

La Belgique, plaque tournante des trafics à cause d’une législation plus souple, a déjà réalisé un premier pas dans la lutte du business des animaux. A partir du 1er janvier 2011, la vente d’animaux sera interdite dans l’ensemble des animaleries se trouvant sur le territoire. Une décision que voudrait appliquer en France la SPA. « Les chiens deviennent des produits de consommation. C’est un véritable calvaire pour les animaux. Les animaleries deviennent de vraies usines à production, notamment en France. On place des bêtes beaucoup trop jeunes, pas vaccinées, dont on ne connaît pas les origines, derrière les vitrines. » Une façon d’attirer les gens qui craqueront sur ces boules de poils. Face à l’augmentation d’animaux non identifiés, inscription pourtant obligatoire au regard de la loi, la SPA déplore un laisser-aller évident, qui amène chaque année de plus en plus d’animaux dans les refuges.


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