C'est la Loire qui a dicté sa loi ce week-end. J'ai pour ainsi dire passé les trois-quarts de mon temps sur ses rives. Rive gauche, hier matin, pour mon petit café à la guinguette, entre copains. Ce matin, pour mon jogging, aller-retour rive droite jusqu'au bourg de Saint-Cyr, et cette après-midi, dans le très beau parc de Rochecorbon, à l'ombre. Après un pique-nique gargantuesque arrosé de gamay, de bourgueil et de chinon - rillons, rillettes de Tours, chips de vitelotes (des pommes de terre du coin violettes), clafoutis aux cerises…-, on a fini par une balade ornithologique en quête des sternes. Deux espèces nichent sur les îles sableuses, et on peut les observer facilement depuis le pont de fil, où j'ai croisé Hélène sur son vélo, d'ailleurs. Grâce à ma longue-vue, on a pu voir les poussins attendre leur pitance, ainsi que des petits gravelots. Un moment donné, la colonie s'est liguée pour faire face à l'attaque d'un faucon crécerelle. J'en ai donc plein les pattes, ce soir, et j'ai la peau gorgée de soleil, comme une grappe de raisin au moment des vendanges. D'ailleurs, Dominique Mansion m'a dit qu'il n'y aurait pas de pineau d'Aunis à l'expo du Muséum de Blois, dont je vous ai parlé avant-hier, mais il nous offre en avant-première son muscat de Hambourg. Allez, ne soyons pas chauvins !