La lecture, activité essentielle, d'utilité publique, même
Et si 100 % des gagnants ont tenté leur chance, 99 % des parents estiment que « lire des histoires à des jeunes enfants est tout d'abord une source d'éveil. Ils sont 82% à le penser “tout à fait” et 17 % “plutôt” ». Les vertus de la lecture ne sont donc plus à prouver, d'autant plus que cette dernière établit une relation privilégiée, une complicité, pour 98 % d'entre eux.
En outre, 9 parents sur 10 considèrent que « lire une histoire à un jeune enfant permet de mieux aborder le moment du coucher ». Ils n'hésitent alors pas à offrir un livre, même à un enfant ne sachant pas lire, puisque 93 % considèrent comme faux de croire que cela ne sert à rien. En dépit de tous ces gages de bonne volonté, moins d'un parent sur deux raconte « quotidiennement une histoire à son enfant ».
- 37 % le font entre une fois par mois et plusieurs fois par semaine
- 17 % le font moins d'une fois par mois. Parmi ces derniers,
- 11 % avouent ne jamais le faire
Dès lors, seuls 46 % des parents pratiquent la lecture chaque jour, et presque un tiers elle se limite à une fois par semaine voire moins. Première difficulté avancée : trouver un livre (pour 35 %), et qui soit de qualité surtout, particulièrement pour les foyers dont les revenus sont faibles (moins de 1250 €). Autre aspect, plus l'enfant grandit, plus on lui lit d'histoire, et avec une fréquence en augmentation même.
Dernier point et non des moindres : les parents qui lisent peu éprouvent « le plus de difficultés à trouver des livres de qualité ». En effet, selon l'étude « 48 % de ceux qui racontent une histoire moins d'une fois par mois le disent, contre 31 % de ceux qui lisent une histoire quotidiennement ». Une idée globalement admise, puisque 31 % des parents pensent que lire des histoires qui sauront plaire à un enfant de moins de 3 ans est compliqué.
Spirale infernale : moins tu lis, moins tu lis...
Après c'est la spirale de la haine et de la drogue, comme l'on dit : moins on lit, moins on lit et plus c'est difficile de s'y mettre. Mais trois raisons viennent perturber la lecture dans le foyer. Pour 24 %, une autre personne le fait déjà, pour 35 %, on préfère jouer avec l'enfant à lire, pour 30 %, l'enfant ne comprenant pas, pas la peine de s'époumoner. Et pourtant, si on le fait, c'est pour l'éveil de l'enfant, à 64 % et pour 58 % parce que l'enfant peut être demandeur.
Autre réalité connue : les mamans racontent plus que les papas, à 53 % pour une histoire par jour contre 37 % pour les papas.
Manque de conseils, la clef du marché
Enfin, comment raconter ? Le support écrit représente 91 % des histoires, les parents privilégiant le support textuel. Pour 67 % d'entre eux, ils achètent livre et magazine pour les lire au bambin (41 % en grande surface, 18 % en librairie, 4 % sur internet). Et comment choisir ? Le bouche à oreille entre parents compte pour 84 %, mais ils restent leurs propres conseils dans le domaine. Mais pourquoi ne pas les écrire soi-même ?
Pour 23 % d'ailleurs, il manque une source d'information : « On peut donc supposer que les lecteurs occasionnels sont avant tout des parents en mal de conseils. » Et le sondage de conclure que pour favoriser l'essor de la lecture faite auprès des plus jeunes, un accompagnement et un conseil plus pertinent auprès des parents est indispensable.
source Ipsos