Un gérant de sociétés de voyance a été jugé, vendredi par le tribunal de Quimper, pour avoir escroqué des sommes exorbitantes à six personnes vulnérables, entre 2000 et 2002. On ne sait ce qu'en a pensé son corps astral.
Costume sombre, chemise blanche, catogan et barbe savamment taillée, l'homme à la barre prend des poses de consultant marketing, parle de déontologie et ponctue presque toutes ses phrases d'un "d'accord?" affecté à l'adresse de la présidente. Non, les faits, plus têtus que ses victimes, ne sont pas d'accord avec ce "mageen chef". Face à lui, six victimes brisées, en état de détresse psychologique, certaines sous traitement psychotrope, "qui ont eu le courage de venir devant le tribunal malgré la honte de s'être fait berner" dira le procureur de la République.
Des maîtres et des sortilèges
Le dossier débute en 2000, à Quimper. Une boulangère répond à une annonce de voyance parue dans un hebdomadaire. En dépression depuis sa séparation, elle veut le retour de l'être aimé. Elle entre en communication avec "Caroline", qui l'aiguille vers "Maître" Mangano, sorte d'occultiste ou "radioniste", néologisme dont même le prévenu, son employeur, ne pourra donner de définition! Il lui soutire 800F (soit 121 €) puis deux…