data.gov vs data.gouv

Publié le 27 juin 2009 par Guerby

Je cite Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, dans une interview sur le magazine Challenges :

Vous avez évoqué l'idée d'un site centralisant toutes les statistiques administratives. La France va-t-elle copier le Data.gov mis en place par Obama ?

Le plan «administration numérique» sur lequel nous travaillons ne ressemblera pas au Data.gov. Le concept est en tout cas intéressant, puisqu'il s'agit de dire que l'administration n'est pas forcément la mieux placée pour utiliser ses propres données : elle peut mettre en ligne des informations, puis laisser se développer des applications. Il pourrait, par exemple, devenir possible de savoir, d'un clic sur son iPhone, le taux de criminalité du quartier où l'on veut acheter un logement ou les performances d'une clinique.

A son crédit elle a tout a fait saisi la différence de politique (au moins affichée, sans préjuger de ce qui va arriver en réalité), et ne parle que de la politique qu'elle ne va pas mener :).

  • D'un côté le gouvernement rend disponible les données brutes dont la collecte est payée par le contribuable a la disposition du contribuable, cela ne coute absolument rien au budget grace a l'internet (éventuellement en faisant appel au P2P) et au fait que ses données sont déja en numérique depuis des années. Et on laisse la société civile, particuliers et entreprises faire l'analyse et s'approprier le controle de la gouvernance, comme le mentionne la réponse. Cout budgétaire nul, impact positif maximum pour le contribuable et le débat démocratique.
  • De l'autre côté, on ne donne que des données filtrées, agrégées, partielles, contrôlées et qui miraculeusement vont coller avec l'actualité décidée par le gouvernement, le tout coutant fort cher en série de sites webs gadget et armée méxicaine en plus de la collecte. En gardant un privilège pour la presse de propagande qui reçoit ses données un peu à l'avance pour vérouiller la communication. Et sans intérêt pour le contribuable à moins de raffoller de discussions stériles par construction.

Pourtant quand une adminitration met quelques données en ligne même en France on a le sens des initiatives : un exemple avec les données de Bercy.

Bref, politique efficace et inefficace, que choisir en ces temps de contraintes budgétaires ?