Elles se sont invitées dans la maison. D'abord dans le garage, elles étaient discrètes. Des portes fortuitement entrouvertes et quelques fractions de seconde ont suffit pour que les pièces voisines soient envahies. Buanderie, cagibis, chaufferie, ...
Je commence à voir des traces de leur passage, des petites crottes comme des grains de riz noirs. J'ai l'impression qu'il y en a un peu de partout !
Branle-bas de combat ! Un, repérer l'ennemi ; deux, contre-attaquer ; et enfin trois, le repousser.
D'abord, il faut désormais faire attention d'une part à ne pas laisser des portes
entrouvertes, et d'autre part à surveiller les bestioles qui auraient
l'outrecuidance de me passer entre les jambes pendant que je passe
d'une pièce à l'autre.
Les repérer est le plus simple. Il suffit de disposer des petits tas de graines de tournesol un peu partout au pied des murs et dans les coins des pièces. Des tas de 12 graines, pas une de plus, pas une de moins. C'est un moyen de savoir si les rongeurs sont présents ou non. Douze est un nombre facile à retenir et si jamais il y a 11 graines aussitôt je passe en mode contre-attaque.
J'enlève ce qui reste de graines de tournesol pour y mettre des pièges à la place. Il y a quelques années de cela, j'avais acheté des tapettes à souris, lesquelles n'avaient jamais servi depuis leur achat. Les deux-trois souris qui avaient trouvé l'entrée du garage, en avaient aussi trouvé la sortie de leur propre chef.
je dispose donc les tapettes avec une noisette fraîchement ramassée pour appât.
Les pièges n'ayant eu l'occasion de fonctionner, je les considérais comme un moyen de me débarrasser de ces nuisibles de rongeurs de façon rapide et sans souffrance.
Dans la pratique, ces pièges sont un peu plus barbares, pourrait-en témoigner la première souris attrapée et rescapée.
Je la libère (loin de la maison, il ne faudrait pas exagérer non plus). D'abord prostrée, encore K.O., elle verse sur le côté.
Progressivement, elle récupère. Quelques minutes plus tard, l'œil est plus vif. Et quelques secondes après la photo ci-dessous, elle ne demande pas son reste et file à l'anglaise.
La responsable est donc apparemment une souris grise (mus musculus) des plus communes. Mais elle n'est pas seule.
Par chance, j'évacue manu militari une seconde souris qui s'était empêtrée dans un drap ... Mais elles n'étaient pas seules. A tout les coups, il y a eu une nichée.
C'est décidé, je m'en vais acheter des souricières.
Ce n'est pas pour autant une mince affaire. Chez Castorama, "il n'y a pas tout ce qu'il faut", pas la moindre souricière. Il y a le choix : tapettes à souris, grains empoisonnés, pièges à glu, ... mais pas la moindre place dans les rayons pour un piège moins "définitif".
Direction Botanic. Pas facile à trouver, ils sont tout en bas des rayonnages mais ils sont là. Il y a même le choix entre souris et rat. J'achète deux nasses à souris mono-capture au pris de 3€60 l'une.
Et puis plus tard, je disperserai de la poudre de poivre de Cayenne sur les lieux de passages des rongeurs, des branches de menthe verte sous les meubles, aux fenêtres et dans les trous, et de la lavande dans le buanderie.
On dit que ça dissuade les souris de se taper l'incruste à domicile ...