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La gourmandise est un vilain défaut (suite) - Guy Laroche Avenue Montaigne
Publié le 27 juin 2009 par PaniervolantVous attendiez la suite ?
C'est promis, la voici, je ne vous ferai pas patienter plus longtemps.
Je sais ce que vous pensez : " Mais qu'a-t-elle fait de cette sublime robe, après une telle catastrophe ?
Et bien, figurez-vous que je suis sagement et tardivement rentrée de ma soirée en vérifiant si la robe en question séchait.
Puis, je m'endormis quelques heures et au petit matin, miracle, la robe était complètement sèche sur le cintre, mais pas très fraîche !!!!
J'emballais donc l'objet de ma convoitise sous une housse opaque, et je l'emportais chez le maître teinturier "Pouyanne" , ce magicien de teinturier qui soignait toute la haute-couture, donc tout le gratin... en lui précisant que l'objet en question relevait d'une urgence extrême.
En effet, à cette époque, les défilés de haute-couture avaient lieu dans la maison même, deux fois par semaine.
Soulagée de cette mission qui semblait pratiquement accomplie, je me rendais avenue Montaigne, en passant par la boutique et m'aspergeant, comme de coutume de ce parfum "Fidji" qui trônait sur le comptoir.
Arrivée au studio, il fallait bien aborder le sujet de cette convoitise qui se terminait en catastrophe.
J'allais illico trouver l'attaché de presse, auquel je fis part de cet incident facheusement imprévu, il bondit de son siège, car la robe en question devait être portée par l'un des mannequins, et présentée en priorité à une cliente importante qui venait voir le défilé dans l'après-midi.
Evidemment, le mieux à faire était de rester zen, puisque quoi que l'on fasse la robe ne serait pas présente au défilé.
C'était une véritable tragédie ...................
Finalement, ce jour-là fut béni.
Ce génial attaché de presse me sauva la "peau" en quelque sorte.
Il prit sur lui la responsabilité de l'absence de la robe, en prétextant qu'elle avait été envoyée au magazine "Elle" pour être photographiée pour le prochain numéro .....................................
Ce mensonge était la meilleure solution crédible, la vérité aurait été pire et n'était absolument pas une preuve de lâcheté de ma part, puisque tout incident concernant les collections, était de la responsabilité de l'attaché de presse, quelle que soit la version fournie à M. Laroche.
J'aime autant vous dire qu'il se fit copieusement "taper sur les doigts" par notre Couturier !!
ALors, vous allez me dire : " Mais où est la photo de cette fameuse robe dans le magazine Elle ????"
Jamais parue évidemment, et M. Laroche avait dû oublier cette histoire, ce qui n'empêcha pas la robe d'avoir un gros succès auprès d'une clientèle célèbre.
Quant à moi, j'en étais pour mes frais chez Pouyanne, et franchement j'aurais mieux fait avec une telle facture d'aller m'acheter un bout de tissu afin de me réaliser une robe, pour cette soirée inoubliable, ou tout simplement d'aller me dénicher une robe du soir aux "Puces de Clignancourt" !!
Depuis cet incident, je me cantonnais définitivement à aller fourrer mon nez uniquement dans le placard aux "nanars" !
Et pour conclure cette anecdote :
Telle est prise qui croyait "prendre" !!!!!!!!!!!!!