Un incroyable aveu

Par Jean-Jacques Nuel

Henri Poncet, responsable des éditions L'ACT MEM (anciennement Comp'Act), m'a adressé un message publicitaire pour sa revue la Polygraphe.
Dans la présentation de la revue, où il se flatte d'avoir publié 6000 pages de textes, il fait un aveu ahurissant sur la lisibilité des œuvres qu'il a retenues :

« Nous connaissons la difficulté de lecture que peuvent présenter nos revues, et l'obscurité de certains des textes de certains de nos auteurs ! Ils l'éprouvent eux-mêmes, comme nous l'éprouvons ! Parfois, c'est du pur snobisme, mais comment ne pas réclamer le droit à l'erreur quand on connaît les moyens d'une revue de poésie !
Un lecteur de la Polygraphe ou de
Passages a l'Act qui serait capable de ne pas lâcher prise après dix minutes : un rêve... Nous ne fonctionnons pas au fric. Nous fonctionnons à la froide détermination et au coup de cœur. Nous ne cherchons pas toujours et nécessairement à tout comprendre. Nous maîtrisons ce que nous pouvons, pour nous laisser emporter tant soit peu au-delà, c'est ce qui nous importe en réalité (et à vous aussi, nous en sommes convaincus). »

Cela se passe de commentaires, surtout si l'on considère qu'une large part de cette « erreur » et de ce « pur snobisme » a été subventionnée sur fonds publics...