France - Mardi, l'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie (Ademe) a publié un rapport sur le contenu des poubelles des Français. Si de réels efforts en matière de tri sélectif ont été constatés, il en reste malgré tout beaucoup à fournir.
0cm">En 2007, pas moins de 37 millions de tonnes d’ordures ménagères ont été collectées en France, soit une moyenne de 391 kg par an et par habitant. Et si le tri sélectif commence à être bien ancré dans les mœurs, l'Ademe estime que ce n'est pas encore suffisant et que les poubelles des foyers pourraient s'alléger d'un bon tiers.
Selon l'étude publiée par l'agence, 50 % des journaux, emballages et autres déchets destinés aux sacs jaunes ont été collectés en 2007. Un progrès encourageant puisqu'il signifie que les Français jettent moitié moins de plastique et de carton dans leurs poubelles de tout-venant que lors de la première étude réalisée en 1993.
Autre point positif révélé par l'Ademe : 33,5 % des déchets collectés par les collectivités ont pu être recyclés, un taux très proche de l'objectif de 35 % qui a été fixé par le Grenelle de l'environnement pour 2012. En 2015, le taux de recyclage devrait passer à 45 %.
D'importants efforts doivent encore être fournis en matière de tri et notamment celui du verre. 20 kilos de verre sont encore jetés dans les poubelles ménagères par an et par habitant, et si 50 % des papiers, cartons et emballages sont triés, il en reste autant dont les poubelles grises doivent se débarrasser. "On pourrait encore retrancher près de 150 kilos par personne et par an en encourageant le compostage, les campagnes stop-pub et la lutte contre le gaspillage, ou en limitant l'usage des imprimantes" explique Erwann Fangeat, responsable de la dernière campagne.
L'étude de l'Ademe révèle également que chaque Français jette 7 kg de nourriture encore emballée chaque année tandis que les déchets putrescibles constituent 125 kg des déchets sur les 391 kg produits en un an par chaque habitant.
Si la quantité de lingettes, couches et mouchoirs a sensiblement augmenté, passant de 20 kg en 1993 à 34 kg en 2007, cette étude peut se conclure sur un dernier point positif : celui de l'importante diminution des déchets toxiques que l'on doit à une meilleure collecte des produits dangereux et aux efforts fournis par les industriels.