X 2521 - 13/ 04/ 09
Dans le quatrième carnet in octavo des Préparatifs de mariage de l’édition de Brod.(p. 107 de l’édition
allemande) :
La devise directrice est répétée d’entrée ; on ne dépasse pas ce fond : "De la psychologie, jamais !" (le
point d’exclamation implique une révision absolue). C’est remonter aux débuts
d’une existence physique. Les "devoirs" répondent à l’alternance d’un
mouvement vital, comme la respiration "Deux
devoirs, aux débuts de la vie : ...". D’abord le repli : "réduire ton cercle de plus en plus
" ; il y a une toute petite positivité, au départ, mais le reste, dans la
formation de la personnalité, est dû au rejet de l’entourage, assurant l’afflux
inentravé d’une négativité pure. Toute la force dont on dispose est tributaire
de sa reconversion (voir un autre aphorisme, très développé, p. 120 sv.).
L’attirance exercée sur la négativité exige un complément, négatif à son tour :
"et toujours contrôler à nouveau, en
regardant si tu ne te caches pas quelque part, en dehors de ce cercle".
Ce serait une forme d’aliénation du soi, un manque de rigueur qui se serait
glissé dans cette constitution d’une différence absolue du sujet, quasiment
réduit à un point, marquant l’identité de la personne. Le "quelque
part", ne pouvant pas être localisé dans l’extension d’un non-être,
concerne la non-distinction ; une parcelle de soi resterait attachée à une
autre vie, à la vie d’un autre, à l’intérêt qu’on lui porte. Il n’est question
de rien d’autre que du refus préliminaire de la fermeture initiale ; elle est
présentée comme la condition préalable à toute ouverture au monde et à ses
mots. Le rejet a le statut d’une cure ou d’une thérapie préalable.
©Jean Bollack
Contribution de Tristan Hordé