Quand Alain Finkielkraut, Invité du 7/10 de Nicolas Demorand, entame une digression sur la loi Hadopi, il faut se préparer au meilleur et surtout au pire.
L'actualité iranienne a été prétexte pour le digne descendant de Platon d'un essai de philosophie comparative sur les droits de l'homme en Occident et dans les pays totalitaires.
« Nous avons oublié ce que c'était de manifester au péril de sa vie, nous ne l'avons jamais connu. Alors nous nous inventons des ennemis imaginaires. Nous fascisons le pouvoir en France. » Et Finkielkraut de dresser deux modèles d'utilisation des droits de l'homme : en Iran on les brandit pour limiter le pouvoir ; en France ils sont du côté de l'illimitation.
France Inter - Alain Finkielkraut
par franceinter
Pour les moins courageux, écoutez le passage entre 3:50 et 6:10...
Pas très clair notre Finkie national...
Quel est le plus bel exemple de cette tare bien française ? Le mouvement de protestation contre la loi Hadopi, qui est la marque d'une muflerie généralisée. Notre société va mal, très mal, puisque ces citoyens sont entrain de tout vouloir, et d'en vouloir encore plus. Qu'est-ce que c'est que ces petits Occidentaux mièvres qui demandent à jouir d'un droit désormais fondamental ? Mais comment osent-ils ?
Quant au petit tacle du Conseil constitutionnel, c'est une « décision absolument stupide ». Mais ne nous étonnons pas puisque « les sages ont voulu devenir des jeunes ». Rien que ça... Le plus sidérant dans cette interview est certainement la vacance argumentative dont fait preuve Alain Finkielkraut.
...Mais il ne faut pas trop lui en demander
Car il juge cette loi et son mouvement de refus en droit et non en fait. Tout le monde le sait bien, ce grand philosophe du XXIe siècle n'a jamais ouvert un ordinateur de sa vie et l'idée même de taper un texte sur un clavier l'horripile.
Alors, que faut-il en retenir ? À mon avis pas grand chose...
France Inter - Alain Finkielkraut
par franceinter