Alors que les tensions semblaient enfin s'être apaisées entre la FIA et la FOTA après la polémique du règlement 2010, Max Mosley en a remis une couche en laissant entendre qu'il pourrait se représenter à la tête de la FIA. Luca di Montezemolo, président de la FOTA, a en effet eu des propos désobligeants envers Max Mosley dans la presse italienne, notamment en le comparant à un "dictateur". En lisant cela, le sang de Max Mosley n'a fait qu'un tour : il a aussitôt exigé une rectification immédiate de ces propos qu'il juge insultants, avec des excuses publiques.
Le président de la FIA dément aussi la rumeur qui affirme qu'il laissera Michel Boeri diriger la FIA d'ici les prochaines élections d'octobre.
« Nous avons conclu un accord mercredi à Paris pour mettre un terme aux récentes difficultés de la F1. Une partie fondamentale de celui-ci était que nous présentions tous deux un compte-rendu positif et vrai aux médias. »
Max Mosley précise encore qu'en laissant entendre que Michel Boeri allait diriger la FIA jusqu'aux prochaines élections du mois d'octobre, la FOTA avait délibérément trompé les médias. « J'ai également été étonné d'entendre que la FOTA avait déclaré à la presse que Mr. Boeri (Président du Sénat de la FIA) avait pris en charge la F1, chose que vous savez totalement fausse, que j'ai été contraint de quitter mes fonctions, également mensongère et, apparemment, que je n'aurais plus de rôle à la FIA après octobre, chose pleine de non-sens, sauf si la FIA le décidait. »
« Vous avez de plus suggéré aux médias que j'étais un "dictateur" : c'est une accusation extrêmement grave insultant grossièrement les 26 membres du Conseil Mondial du Sport Automobile qui ont débattu et voté toutes les règles et procédures de la F1 depuis les années 80', sans oublier les représentants des 122 pays qui ont démocratiquement approuvé tous ce que mes collègues du CMSA ont fait lors de ces 18 dernières années . »
« Si vous souhaitez que les accords conclus aient une chance de survivre, vous et la FOTA devez alors immédiatement rectifier vos actions. Vous devez revoir les communiqués éronnés qui ont été publiés et ne plus en faire de ce genre. Vous devez trouver vous-même une correction correcte et vous excuser lors de votre prochaine conférence de presse. »
« La Formule 1 est entièrement managée par notre équipe solide de 25 membres sans aucune aide de ma part ou d'une personne extérieure. Il n'y avait pas la nécessité pour moi de m'impliquer plus en F1 une fois que nous étions parvenus à un accord. J'ai prévu de longue date de ne pas viser une ré-élection en octobre. Il était donc possible pour moi de vous confirmer ces deux points hier. » a-t-il conclu.
Les membres de la FOTA ont donc bien compris la menace et mesuré l'ampleur de la colère présidentielle après cet acte. La FOTA s'est donc à son tour fendu d'un communiqué dans lequel elle précise quelque peu ses propos, mais sans que di Montezemolo s'excuse... Concernant le supposé départ prématuré de Mosley, Montezemolo a déclaré : « Il avait dit qu'il comptait se retirer il y a quelque temps déjà et les personnes qui travaillent avec lui sont au courant. Etant donné qu'il est sur le départ, je me dois de le remercier, car en dehors du fait qu'il y a quelques sujets qui nous opposent, il a très bien travaillé, notamment sur tout ce qui concerne la sécurité. »
Luca di Montezemolo aurait aussi envoyé une lettre plus personnelle à Max Mosley, dans laquelle il lui dirait que ses propos ont été déformés par les médias...