Une excellente présentation..beaucoup de contenu….un très long article donc !
La présentation de Shelley Bernstein a débuté sur une présentation de l’expérience muséale que chaque visiteur peut avoir au sein du muse réel : la possibilité de se reposer, de lire les commentaires au mur tout en regardant les œuvres, sans devoir mettre ses lunettes !
The web is about a personal experience
Le blog du musée, il y a trois ans, est prit ici comme exemple de mauvaise pratique car trop corporate et impersonnel. Le blog actuel est beaucoup plus personnel, met en valeur chaque rédacteur à travers un portait et une photographie, des commentaires pertinents et enrichissants.
Be transparent..
Ne pas hésiter à dire qui est derrière le compte Twitter, à suivre l’actualité du musée et des thèmes qui l’entoure sans faire de distinction entre les mauvaises nouvelles et les bonnes…
>Le compte Flickr
C’est un espace libre où l’on y voit des choses que l’on doit voir, et d’autres un peu plus interdites comme un enfant touchant une œuvre, ou un autre assis sur une sculture. C’est aussi un espace d’échange où les évènements sont suivis à travers des images.
Share as much as you can
Le Brooklyn Museum n’a pas hésité à partager une base de données d’images du XIXe siècle en très haute définition.
Bring it home and credit the contribution
Donner la possibilité aux internautes de créer son proper profil, de choisir ses oeuvres, mais surtout de contribuer à l’enrichissement de la collection en ligne en le taggant ou en le commentant, sans jamais perdre son identité.
Combine (when you can) – How to put virtual things in the gallery ?
Le musée est parti d’un mur ouvert aux tags des visiteurs, en a fait des photos, les a mis sur Flickr et en a fait un projet en ligne
The Black List Project : afin de vraiment partager des experiences, deux écrans relier au compte YouTube du muse ont été mis en place..Bien évidemment de nombreuses personnes s’amusent avec la camera, mais d’autres n’hésitent pas à se dévoiler complètement et intimement pour répondre à des questions telles que : « what is race mean to you ? ». Certains visiteurs pleuraient dans la salle, alors que l’espace d’échange était réellement ouvert et sans espace privé.
Le musée n’hésite pas à laisser un espace de commentaires pour chacune des expositions et de répondre le plus vite possible aux questions. Mais surtout, les commentaires sont réellement pris en compte..par exemple le son d’une vidéo a été baissé, etc.
Les cartels du musée expliquent que les visiteurs peuvent aller sur Twitter pour déposer des commentaires et donner leur avis sur les expositions, les œuvres, etc..
L’année dernière, un concours de vidéo a été mis en place et une vidéo assez étrange est apparue intitulée « un vol au Brooklyn Museum »..Il s’est avéré que cette vidéo était une merveilleuse publicité pour le musée, chose que ce dernier n’aurait pas pu faire en interne. La communauté en ligne lui a donc apporter du contenu mais bien plus : une famille en ligne.
Malheureusement, certains internautes exploitent l’ouverture du musée pour eux. Par exemple, un internaute n’a pas hésité à envoyer un questionnaire d’enquête à chacun des membres du groupe Flickr ! Le Brooklyn Museum est tout de suite intervenu et le problème a été résolu..
You need earing protection in the internet! …mais de réels échanges peuvent avoir lieu sur internet, aidant le musée dans ses recherches scientifiques.
Le musée en ligne c’est aussi un musée ouvert 24h sur 24h…Shelley n’hésite pas à twitter le samedi..
You need people who can tell your stories in a transparent way in the internet..
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La particularité du Brooklyn Museum est de ne pas avoir de réelle stratégie en amont, mais avoir avant tout une manière de penser, de voir et vivre les choses. Cette ouverture d’esprit et d’initiative permet ainsi à chaque personne travaillant pour le musée de devenir un acteur de l’évolution du musée, de la création de la communauté et de l’enrichissement des échanges et des expériences humaines entre le musée et les visiteurs. Tout est en fait une question de mentalité, de liberté de créer des passions, des vies, des expériences. Nous sommes donc loin des objectifs chiffrés, des contraintes institutionnelles…
Cette présentation fut merveilleuse, étonnante et vraiment prenante…je me demande juste si il n’y a pas un hic quelque part ? Si pour arriver à un tel résultat ne faut-il pas sacrifier à moitié sa vie privée ? S’investir intégralement, corps et âme, dans ses projets professionnels ? C’est dans tous les cas ce que fait Shelley en, par exemple, se teignant les cheveux en bleu pour avoir le logo du musée sur la tête ! Chose qui a été faite par la suite par le directeur lui-même !
A savoir aussi pour l’anecdote que Shelley a du monté dans un taxi quelques minutes après sa présentation pour aller updater toute sa communauté….donner sa vie au musée, est-ce vraiment le prix pour mener des projets transversaux novateurs ???