Entre un mort et un vivant, quand
on y réfléchit, la frontière
est mince; un mur de papier,
un bref instant
qui ablolit.
Entre états présents et passés,
rien...rien qu'une fine peau,
une membrane qui n'a que
sa porosité à offrir.
Il suffit de ça : d'un instant
pour passer de vie à trépas,
pour s'annuler, s'évaporer,
pour laisser la place
au silence.
Parmi le peuple des vivants
l'on fait tapage
ou l'on se tait
ce sont des moyens d'oublier
que nous sommes tous
sur les rangs.
Patricia Laranco.