Considérations (suite), par P.Laranco.

Par Ananda
Attention aux mots !
Ils t'aident à dire mais aussi ils peuvent déformer ce que tu cherches à dire.
Tout dépend de leur choix et, bien sûr, de qui les écoute (ou les lit).


Il y aura toujours un degré de jeu, de décalage, de déformation entre les mots et le réel.


Ce qui nous fait ?
La lumière et l'ombre.


Toute la complication culturelle, tout le fouillis culturel cache à l'homme son animalité, son lien direct avec les autres mammifères et, en particulier, les primates. Comme l'arbre cache la forêt.
Le plus difficile est toujours de s'observer, de s'appréhender soi-même.


Etre un être moins foncièrement mensonger aiderait-il l'homme à y voir mieux clair en lui-même et dans tout ce qui l'entoure ?


Et si ce qui n'est pas était ?
Et si l'arbre de ce qui est cachait la forêt de ce qui n'est pas ?
Et si ce qui est n'était
que le brouillon de ce qui pourrait (de ce qui devrait ?) être ?


Et continuer la vie...jusqu'à ce que mort s'ensuive !


La vie, ça n'est que du provisoire; bon; bien.
Mais si la mort fait à ce point partie de la vie, qu'est-ce qui ne va pas chez nous ? Le problème est-il la mort en soi, ou la conscience de la mort ?


La mort fait peur.
Les morts font peur.
Les vivants ont toujours plus ou moins peur que les morts se vengent d'eux.
Voilà la raison pour laquelle, sans doute, ils les ménagent tellement, et vont jusqu'à leur attribuer une perfection que dément l'histoire de leur vie.


P.Laranco.