À Chantal Portuese
Ma remarque fin 2008 sur la situation du Mouvement Démocrate dans le Var tenait d’un constat des plus simples, il semble qu’il faille y revenir début 2009.
…….. ta longue missive pamphlétaire en décembre dernier : « Trop … c’est trop … » donnait dans le « too much ! » et surtout relevait du « too late ! » … et ta réponse ne fait que le confirmer.
Alors que l’on ne pouvait accepter l’incongruité de la Direction qui a pris le commandement du Mouvement Démocrate dans notre département, tu étais prête à lui donner légitimité pour le cas où elle te désignerait Déléguée départementale.
Ceci ne s’étant pas produit, il est bien temps maintenant pour toi de vitupérer, comme jamais encore, à l’encontre de Ferdinand Bernhard.
On va tourner cette page, relevant d’un comportement, tristement classique, pour parler politique car là, ce que tu dis n’est pas banal mais vraiment ahurissant et mérite quelques explications en connaissance des faits.
- Début décembre 2007, dans la continuité de la venue à Draguignan du Vice-président Jean-Luc Bennahmias missionné pour nous aider à mettre en place les structures provisoires du Mouvement Démocrate, j’ai initié avec le Référent départemental Fabien Blanchot, une série de réunions très largement ouvertes à toutes les sensibilités démocrates du département.
Actions pratiquées en toute transparence qui s’inscrivaient totalement dans l’esprit « auto-moteur » prôné par François Bayrou : « prenez-vous en main !».
Ferdinand Bernhard ne put qu’apprécier l’aide précieuse que lui apportaient tes diverses interventions nous désignant comme de dangereux « PUTSCHISTES » … dont tu me gratifiais de meneur en chef.
Et c’est toi qui parle de dénigrement systématique de ma part à ton encontre !
Toujours est-il que Ferdinand Bernhard que nous informions et invitions à chacune de nos réunions en tant que Président départemental UDF en place sut en tirer parti.
Il ne cachait pas sa réticence (doux euphémisme) à une formule « transitoire » se réclamant pourtant des résolutions issues en droite ligne de notre forum de Seignosse et de celles du congrès de Villepinte.
Nous n’eûmes donc jamais d’instances provisoires.
- Quant à moi ! Je me suis effectivement engagé lors des élections municipales, comportement que tu présentes, à te lire, comme infiniment moins digne que le tien : « … Je te propose de ne pas trop t’aventurer sur le terrain de l’opportunisme : aux dernières municipales, tu as été candidat, moi pas … ».
C’est en effet par courrier signé de François Bayrou que j’ai reçu l’investiture pour ma ville du Pradet. Désignation accordée, sans doute, pour flatter mon avidité de pouvoir!
À moins qu’elle ne soit une certaine reconnaissance du travail accompli avec une petite équipe pour obtenir un des meilleurs résultats du département lors de l’élection présidentielle.
Toujours est-il que j’ai choisi que nous apporterions notre soutien participatif de colistiers dans l’équipe du maire (PRG) sortant avec lequel nous avions fait campagne pour : « François Bayrou – Président ».
Ferdinand Bernhard mit à profit la situation confuse entretenue par l’absence de direction provisoire de notre Mouvement.
Dès les premières réunions de la campagne municipale au Pradet, il fit lire, en son nom, par un émissaire revendiquant nos couleurs Orange, un texte de soutien à la liste adverse UMP faisant campagne sous le slogan « Génération Sarkozy ».
La tête de liste UMP pouvant se targuer du soutien du Président du Modem Varois sur son site ! … et moi, pas !
Il est un peu fort en chocolat, aujourd’hui, que tu y vois là un trait « d’opportunisme » de ma part ! … alors qu’il eût été tellement plus simple pour moi d’accepter l’invitation à rejoindre cette liste donnée gagnante par tous les mages et prophètes du moment.
De la même manière, tu présentes comme une supériorité ta « neutralité » … « pour ne pas rajouter à la confusion de notre Mouvement dans le Var … » alors qu’avec de nombreux adhérents nous nous impliquions dans les élections internes de septembre dernier dans un contexte rendu des plus difficiles par l’absence de Direction départementale provisoire.
Ce fut pour la plupart d’entre-nous un investissement très lourd à gérer cet été pour tenter de sortir de la « confusion » que tu ne faisais que dénoncer en revendiquant ton attentisme …
Rappelle-moi ta définition de l’opportunisme politique que tu conspues ?
En ce qui me concerne, l’enjeu des élections départementales était très important.
Il fallait donc s’y engager en adhérent/citoyen actif et pas seulement en arbitre moralisateur.
C’est d’ailleurs dans le même esprit que j’avais participé aux élections du Conseil National dans le souci de faire passer une équipe attachée à représenter largement notre Mouvement dans sa diversité géographique et dans ses sensibilités. Ce n’était évidemment pas du tout la même approche, le même engagement ni la même campagne que celle d’une liste élaborée pour faire passer sa seule tête de file !
Je n’ai pas beaucoup de temps pour étaler mes états d’âme sur la toile mais en ce début d’année il me semblait nécessaire de faire le point sur celle passée, merci chère collègue de m’en avoir donné l’opportunité.
Jean-Louis Savarin
Conseiller National PACA Mouvement Démocrate