Dans son film "Home", Yann Arthus Bertrand nous présente une planète merveilleuse mais aussi des activités humaines dévastatrices, un amalgame d'images choc pour une prise de conscience maximum ! Mixer la beauté et le sordide pour interpeller nos âmes, bravo Yann, il fallait y penser. Mais au fait, ou sont passés les fuites d'uranium et les déchets radioactifs ? Au final, la situation ne semble pas si catastrophique puisqu'il n'est pas question de changer nos modes de vie, seulement de consommer différemment. N'ayez crainte consuméristes, les productivistes ne vous laisseront pas tomber !
"Home" Pollueur Payeur : le film est bien sûr compensé carbone, c'est-à-dire que tous les rejets de CO2 engendrés par le tournage de 217 jours dans 54 pays financeront un projet d'énergie propre. Merci Yann pour ce geste.
‹‹ Un matin de juin, Blork découvrit l’existence du produit cinématographique Home le jour même où la machinerie communicationnelle le projeta dans l’esprit du public.
il apprit cette nouvelle en entendant le réalisateur du film, Yann Arthus-Bertrand, répondre avec François-Henri Pinault, héritier du milliardaire François Pinault, aux questions d’un journaliste sur la radio Europe 1. L’usage de la société du spectacle veut que le réalisateur assure seul la promotion de son ouvrage. Par quel mystère la promotion de ce film à vocation écologiste appelait-elle la présence d’un homme fortuné qui se révéla en être le financier ?
Sans deviner immédiatement la réponse à cette question, ce que retint Blork des intentions de ces personnages fut cette phrase de M. Pinault fils : "On ne peut pas consommer moins, il faut consommer différemment." Ah ? On ne peut pas consommer moins ?
Plus tard, il apparut que Home était un film ayant vocation à "élever la conscience du public" aux questions écologiques, selon ce qu’il apprit d’une collaboratrice du réalisateur. Du film lui-même, que dire ? De belles images : Blork appréciait ces couleurs, ces paysages, ces vues surprenantes qui font de M. Arthus-Bertrand, quoi qu’en disent ses détracteurs, un artiste. Mais l’oeuvre prétendait délivrer un message à l’humanité. Et, oui, message il y avait.
L’introduction du film présentait les noms de marques de luxe appartenant au groupe dirigé par M. Pinault - Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, Boucheron, etc. Leur présence manifestait la part qu’elles prenaient au discours exprimé par le commentaire accompagnant les images.
Que disait ce discours ? Que l’équilibre écologique de la planète est menacé par l’action humaine, ce qui devrait avoir des conséquences extrêmement dommageables, quoique imprécises. Qui était responsable de cette situation ? L’humanité. Vous, moi, nous.
Une phrase surnageait du commentaire, à une heure et vingt-quatre minutes du début : "Soyons des consommateurs responsables." Ainsi : l’équilibre de la planète se dérègle, les zones humides disparaissent, les terres glacées de Sibérie vont relâcher leur méthane, 2 milliards d’humains vont manquer d’eau, les forêts primaires sont détruites, et que nous faut-il faire ? Etre des consommateurs responsables. M. Pinault se chargerait de confirmer à la radio que le mot-clé était "consommation".
Blork, qui prenait au sérieux ce que dit la télévision, déclama : "Humain occidental, n’imagine pas qu’il soit possible d’exister autrement qu’en consommant. Ne crois pas une seconde que les possesseurs et utilisateurs des Boucheron, Balenciaga, Rolls Royce, Lexus, Rolex, etc., puissent avoir une autre responsabilité que la tienne dans ce qui se passe. Petit homme, pour sauver la planète, écoute leur parole : consomme, consomme, consomme, différemment, mais consomme."
Hervé Kempf - 22 juin 2009 ›› source
‹‹ Quel meilleur choix que de surfer sur l’hystérie collective du réchauffement climatique ? Judicieux marketing ! L’investissement dans la bonne conscience est rentable. Regardez les retombées presse ! La motivation des 88 000 salariés de Pinault grimpe en flèche. Les marques du groupe (Gucci, Sergio Rossi, Conforama, etc. - longuement énumérées au générique) récoltent leur onction écolo. La gabegie consumériste des hommes, ô combien vomie dans le film, se refait une santé dans un sympathique tour de passe-passe. Chez Sergio Rossi, on trouvera un «escarpin écologique» à 370 euros. Chez Gucci, un tee-shirt en coton bio, estampillé Home, 140 euros. Comme tout est simple, finalement. ›› source Libération : «Home» ou l’opportunisme vu du ciel
Communiqués de presse du Réseau "Sortir du Nucléaire" :
Yann Arthus-Bertrand prend position contre le nucléaire
Le Réseau "Sortir du Nucléaire" accuse Yann Arthus-Bertrand d'avoir occulté la question du nucléaire dans son film Home
Avant la sortie du film "Home", le Réseau "Sortir du Nucléaire" dénonce l'engagement pronucléaire de Yann Arthus-Bertrand
« Dans le film, je n'ai pas réussi à parler du nucléaire, je voulais le faire, mais c’était très très compliqué » source
Un Home à abattre ? - Charlie enchaîné
Selon Yann Arthus-Bertrand, "Home" a aidé les Verts
HOME - un film de Yann Arthus-Bertrand
NaturaVox - Home, Yann Arthus Bertrand