l'antichambre

Par Plouf
les cris dans le silence de la nuit sont faibles, inaudibles,
comme des pleurs étouffés dans la clarté lunaire,
et je devine que mon ombre m'imprègne, indélébile,
et que je ne suis plus rien dans ce vide planétaire.
et je me sens comme aspiré vers une sombre lumière,
Comme un doux délire qui effface mes peurs,
je m'enfonce plus profond dans l'inaudible.mon coeur
ne bat plus que faiblement et des voix m'éxaspèrent;
je voudrais avancer dans la douce pénombre,
dans l'antichambre je me sens partir,
les voix se font plus fortes, m'enjoignent de m'enfuir,
je revois des visages si familiers en petit nombre;
quelques messages pour le dehors, dont je suis le porteur,
un grand souffle me ramène à ma chambre,
et je me trouve las, humide sans chaleur,
à pleurer et à vivre ,doux moment de bonheur.