J'accuse... J'accuse Mme Ozanne, MM Houel, Harlaut, Renoncourt d'avoir provoqué le malheur d'une famille par leur manque de sérieux et leur irresponsabilité.
Reprenons les faits. A La Haye Malherbe, un employé de Véolia nettoie un réseau d'eau de pluie, par définition peu pollué. A la fin de la journée, par un geste incompréhensible, il rejette dans une canalisation d'eau pluviale les résidus collectés.
Pourquoi ? Par erreur ? Pour gagner du temps ? Le geste - déplorable - reste inexpliqué. Aussi regrettable soit-il, ce geste n'a aucune conséquence sur l'environnement : le milieu naturel n'a subi aucune pollution, aucun épandage d'eau sale.
Mais voilà : ce geste a eu lieu sous les yeux d'un habitant de La Haye Malherbe, personnage bien connu, qui a un compte très personnel à régler avec Véolia, son ancien employeur. Enfin, il tient sa revanche ! Il prend des photos et ameute les politiciens locaux.
Trop heureux d'avoir un prétexte pour parader devant la presse revêtus de la toge virile des justiciers blancs, trop heureux de monter en épingle un incident regrettable quoique sans gravité, nos politiques enfourchent leurs vieux dadas, dénoncent les méfaits du Grand Capital, représenté par l'hydre Véolia dont le but serait de s'en mettre plein les poches aux dépens du public.
La preuve : un employé de Véolia rejette de l'eau sale dans une canalisation pluviale ! On voit bien la main invisible de l'ultra-libéralisme ! N'est pas la preuve de la cupidité des grands actionnaires ? Et de la complicité des élus de la CASE dans cette collusion avec le Grand Capital. Vite, il faut nationaliser pour éviter de tels drames... et bla, bla, bla etc.
Je mets au défi quiconque de démontrer que l'employé agissait selon les ordres de Véolia. Ni de prouver en quoi Véolia gagne de l'argent par le comportement fautif de cet employé.
Peu importe. Pour nos serpents à sornettes, l'important est de faire du bruit en pratiquant l'amalgame avec la pire mauvaise foi.
Ce show médiatique digne du grand Guignol aurait été ridicule, s'il n'avait contraint la société Véolia à une réaction brutale.
Prise à partie avec une rare violence verbale, montrée du doigt par un déchainement politico-médiatique orchestré, la société Véolia doit prouver que le geste isolé d'un employé n'a rien à voir avec les consignes de respect de l'environnement qui font partie de son métier. Aus yeux des dirigeants, ce tapage met en jeu la réputation de la société, la sanction doit donc être exemplaire.
Du coup, une faute de comportement qui aurait mérité un blâme, voire une mise à pied de quelques jours se transforme en licenciement pour faute grave, sans indemnité. Et je n'ai plus envie de rire.
Etrange gauche qui prétend interdire en théorie les licenciements et dans la pratique, fait jeter à la rue, sans indemnité, un employé de Véolia. Pour le seul plaisir de faire les bravaches et de jouer les redresseurs de torts devant la presse. C'est à vomir.
Triste semaine, qui a vu des nervis, armés de barres de fer et de gaz lacrymogènes, cogner sur une centaine de sans-papiers qui avaient trouvés refuge dans une Bourse du Travail, afin de les jeter à la rue. Commando d'extrême droite ? Non, cette violence est le fait... du service d'ordre de la CGT.
Tout ce brille n'est pas d'or, tout ce qui bouge n'est pas rouge... Et n'est pas de gauche qui le dit, mais qui le démontre par son action.
DERNIERE HEURE : Après des contacts pris ce matin, la sanction prise contre l'employé n'est plus le licenciement pur et simple et sera adoucie. Il n'en reste pas moins que la tentative d'amalgame politique entre une faute individuelle et la politique d'un groupe mondial est détestable. Et que la seule victime de ce procédé répugnant reste l'employé de Véolia...