Prevention VS Cannabis

Une enquête nationale confirme l'augmentation constante de la consommation de cannabis chez les jeunes.

La consommation de cannabis chez les jeunes est en augmentation constante. D'après l'enquête ESPAD, réalisée par l'INSERM et l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, auprès de 16 000 collégiens et lycéens âgés de douze à dix-huit ans, les adolescents français restent les plus gros consommateurs de hachisch en Europe.
A l'âge de 16 ans, un garçon sur dix et une fille sur 20 fument plus de 10 joints par mois.
A de même âge, deux garçons sur trois (66%) et plus d'une fille sur deux (52%) y ont déjà goûté.
Cette consommation, qui a triplé en 10 ans à cette même tranche d'âge, atteint pour la première fois le niveau de la consommation régulière d'alcool.
Question santé et illégalité, les jeunes ne semblent pas prendre en compte la mesure des risques encourus.
Si les spécialistes s'accordent à dire qu'il est moins dangeureux de fumer un join de temps en tmps que de fumer un paquet de cigarettes par jour ou de boire plus que l'quivalent de trois verres de vin par jour pour les hommes, le produit perturbe la perception du temps, la mémoire immédiate, le champ visuel.
Et joue un rôle dans les accidents de scooter, les problèmes scolaires, la déprime ...
D'autre part, si le gène de la dépendance au cannabis n'a pas encore été formellement identifié, la présence de tabac dans ces cigarettes rend tout de même accros les consommateurs.

Côté législation,la loi du 31 décembre 1970 reste la plus répressive d'Europe.
L'usage de cannabis comme n'importe quelle autre drogue douce ou dure est passible de la prison et jusqu'à 40 000 euros d'amende.
Le trafic, lui, est passible de deux à dix ans de prison et jusqu'à huit millions d'euros !
Alors que la hausse du prix du tabac a fait baisser la consommation des jeunes, le cannabis semble cantonné au débat idéologique "qui nuit à la prévention", regrete Alain Morel, président de la Fédération française d'addictologie (FFA).
Le gros travail de prévention engagé sous le gouvernement Jospin par la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) est aujourd'hui au point mort.
La mise en place de "consultation cannabis" pour les jeunes envisagées par le MILDT n'est pas accompagnée de financement.

La politique de prévention et de réduction des risques n'a jamais été privilégiée par un gouvernement très attaché à la répression.

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Inserm cannabis