Signe tangible de l’inévitable récupération par le marketing des tendances d’aujourd’hui, le tatouage est entré dans la publicité. En tant qu’élément de mode, le tatouage s’est fait une place évidente dans l’univers publicitaire. De nombreux tatouages de marques ou de logos y ont vu le jour. Des arguments de vente sont tatoués sur les personnages. Ailleurs, le tatouage, fruit d’une réelle volonté d’accroche, inscrit tel produit ou telle marque dans la modernité.
Si, depuis un siècle, sa pratique s’est considérablement développée en Occident, il continue à provoquer des réactions diverses et mitigées : comme expression artistique, il suscite intérêt et
admiration ; comme pratique en marge, il dérange. À part quelques excentriques de la haute société ou certains intellectuels et artistes hors normes, ce sont plutôt les délinquants, les marins,
les prostituées ou encore les soldats qui, dans l’imaginaire collectif, s’en affublaient à l’origine. Mais ces dernières années, le tatouage s’est démocratisé, et avec lui, sa représentation.
Autre décoration corporelle, le piercing jouit lui aussi d’une tradition ancestrale. En occident, à l’origine recyclé par les adeptes du sado-masochisme, il est aujourd’hui devenu un phénomène de
mode. Egalement rentré dans l’arène publicitaire, il ne l’a pourtant pas fait sous les mêmes auspices que le tatouage…( source: comAnalysis)
Le capitaine Cook a été le premier, lors de ses voyages dans les mers du Sud, à décrire la pratique du tatouage que ses marins avaient baptisée " tattow ", du mot polynésien " tatta ", qui signifie " frapper ". Durant deux siècles, sur toutes les mers du monde, les matelots ont ainsi offert leur peau aux tatoueurs pour qu’ils y immortalisent leurs légendes.
Mais, bien auparavant déjà, la pratique du tatouage avait constitué la première carte d’identité de l’homme. De tout temps, et sous toutes les latitudes, les peuples se sont en effet tatoués ou scarifiés, selon la couleur de leur peau. On a ainsi retrouvé aux Etats-Unis des pointes d’os datant de 13’000 ans avant Jésus-Christ, dont on suppose qu’elles étaient des instruments de tatouage. Au-delà de ces traces, la découverte, en septembre 1991, de la momie Hötzi, dans un glacier à la frontière italo-autrichienne, constitue la preuve directe la plus ancienne de l’existence du tatouage corporel. Agé de quelques 5’300 ans, cet homme présente des dessins en plusieurs endroits du corps, qui semblent indiquer des points d’acupuncture.
Le recours au tatouage n’est pas un phénomène récent dans la publicité. Tout semble avoir commencé en 1954, lorsque Leo Burnett a eu recours au symbole de virilité associé au tatouage, propre aux aventuriers et aux guerriers, pour des campagnes Marlboro. Dès lors, la réelle évolution de l’image du tatouage contemporain est son émancipation de sa vocation première, pour symboliser tour à tour la mode, l’identité, l’individualité ou encore la fidélité à la marque.
Parallèlement à cette évolution générale, de nombreux fans se font tatouer leur marque préférée : des motards portent le sigle Harley Davidson, le sigle de Nike a fait son apparition dans le monde du rap, etc. Pourquoi la publicité ne tatouerait-elle donc pas ses personnages ? Très fréquents sont ainsi les tatouages relayant soit le nom de la marque, soit la promesse, soit encore un argument de vente.
( source: comAnalysis)
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 20 mai à 12:18
Très bon article ! Merci de mettre en valeur les tatouages temporaires !