S. Jér. Dans le sens mystique, la poupe du navire, c'est le commencement de l'Eglise; le Seigneur y
dort, mais seulement de corps, car «celui qui garde Israël ne dort jamais» (Ps 120) La poupe, sous les peaux de bêtes mortes, contient des hommes vivants; elle éloigne les flots
et sa force est dans le bois; c'est l'Eglise, qui est sauvée par la croix et la mort du Sauveur.
L'oreiller, c'est le corps du Seigneur, sur lequel la divinité, figurée par la tête, a bien voulu se reposer.
Les vents déchaînés, la mer furieuse, ce sont les démons et les persécuteurs; le Sauveur leur impose silence, lorsqu'il lui plaît de frapper d'impuissance les décrets injustes des rois de la
terre.
Enfin le calme profond qui succède à la tempête, c'est la paix rendue à l'Eglise après la persécution, ou bien, c'est le repos de la vie contemplative, qui succède au mouvement de la vie
active.