Paru le 2009-06-25 17:49:00
France - Un comité de scientifiques réunissant des épidémiologistes, des oncologues et le World Wildlife Fund (WWF) a lancé une campagne de sensibilisation aux dangers de l’eau potable mal filtrée pour les personnes atteintes d’un cancer.
Si l’eau du robinet est en général de bonne qualité (92 % en moyenne selon le comité), l’eau de certaines rivières est cependant polluée par les pesticides agricoles. Ces produits chimiques sont néfastes pour les personnes de santé fragile, en particulier celles souffrant du cancer.
Le Dr David Servan-Schreiber, à l’origine de la campagne, explique qu’en 2007 plus de cinq millions de personnes ont été exposées à des taux de nitrates trop élevés. Des études ont montré l’impact d’un taux trop élevé de nitrates sur le risque de cancer. Le Dr Servan-Schreiber ajoute que certaines eaux contiennent même de forts taux de pesticides et de résidus de médicaments, capables de faire évoluer une maladie.
Dans certains cours d’eau proches des hôpitaux, on retrouve des résidus médicamenteux issus des urines des malades. Ce problème étant relativement nouveau en France, les procédés de filtration de ces résidus ne sont pas encore tout à fait au point dans tout le pays. Le Dr Servan-Schreiber explique que les conséquences du mélange des médicaments ne sont pas encore connues et doivent susciter la méfiance.
Sans être alarmiste, le WWF incite les Français à se renseigner auprès de leur mairie sur la qualité de l’eau, voire à demander des analyses. Si l’eau est bonne, pas de souci mais si elle est polluée, les personnes fragiles devront la filtrer, ou se tourner vers les eaux minérales en bouteille, dont la pureté est contrôlée.