Nous attentions depuis longtemps l’émergence d’une littérature adaptée à une époque où l’attention, pardon, le temps de cerveau disponible, est réduit à peau de chagrin et où les capacités de concentration des grands enfants hyperactifs que nous sommes semblent de plus en plus limitées : comme n’arrêtent pas de le dire les journaux autour de nous en ce moment, Internet nous rendrait stupides (cette conversation n’est pas finie, on en reparlera très bientôt !).
C’est à cette problématique que s’attaque, avec beaucoup d’humour, la « twitterature ». Elle consiste en un exercice de style de type nouveau qui fait penser aux fameuses nouvelles de six mots popularisées par l’ouvrage collectif Not quitte what I was planning : raconter les meilleures (ou pas) œuvres littéraires du monde en 140 caractères, ni plus, ni moins.
Les gourous de l’Oulipo disaient que la créativité naît de la contrainte… c’est ce qu’on méditera avec circonspection en découvrant le sort réservé par exemple à MacBetch, Le seigneur des anneaux, ou encore à American Psycho…
Le site propose quelques exemples et invite les internautes à envoyer leurs propres versions twitterisée de romans, pièces ou nouvelles.
Qui se lance ?