Magazine France
Le Karachigate, c'est le nom de cette affaire dans laquelle la sarkozie est bien empêtrée.
Une affaire classique pour notre ripoublique où se mélangent clans politiques, pognons pas clairs, barbouzeries sur fond de langue de plomb côté politique et de d'évocations prudentes coé presse.
À la base du karachigate, le système Balladur, à l'époque ou le Grand Mammamouchi se voyait Président. Au coeur de ce système on trouve celui que certains, qui ne l'aimaient, guère surnommaient alors Petite Crotte. Depuis, Petite Crotte est devenu président, et son implication passée en balladurie lui revient en pleine poire.
Bizarrement, si on interroge le petit Nicolas sur ces années Balladur, il sera très heureux d'évoquer son action dans l'affaire de la maternelle de Neuilly, affaire qui lui permit de se rendre populaire, mais il semble beaucoup moins à l'aise avec cette affaire de Karachi.
Des rétrocommissions, des financements occultes de campagne, un attentat en représailles, non, Sarkozy n'aime pas évoquer cela. d'ailleurs quand on l'interroge, on obtient une série de balbutiements, de contre vérités, suivis d'une esquive du plus mauvais effet.
La presse française, plus dans la lignée du journalisme de révérence que d'investigation, se fait discrète, il est vrai que l'on voit plus facilement nos "grandes plumes" en héritiers de Zitrone et autres lèches bottes qu'en versions francophones de Woodward et Bernstein. De toute façon , cette discrétion si naturelle au journalisme se verra bientôt complétée d'un renforcement du Secret Défense. En bref, commed 'hab, circulez, y a rien à voir.
Donc, nul n'a vendu de sous marins au Pakistan, ni empoché de rétrocommissions pour financer sa campagne de 1995. de même que l'élection surprise de Chirac, et sa décison de bloquer ces mêms rétro commissions n'a rien à voir avec l'attentat de Karachi, qui lui même n'a pas eu lieu en représailles à cet arrêt des paiements. Et les services secrets français n'ont jamais fait d'opération "cassage de genoux" pour se venger.
Comme tout ceci n'est jamais arrivé, il n'y a lieu ni à rapporter les faits - ça n'a jamais eu lieu - ni à exiger une enquête - ça n'a jamais eu lieu, on vous dit - ni surtout à incriminer l'actuel plus haut personnage de l'État.
Répêtez après moi, il ne s'est rien passé à Karachi.
On peut quand même s'étonner qu'une fiction diffusée récemment sur canal Plus traite de faits similaires. Les scènaristes de Reporters saison 2, la fiction en question, évoquant un attentat visant des français, suite à une affaire de...cessations de paiement de commissions justement. Bon, l'attentat a lieu à Ryiad, donc toutes ressemblances, etc...
La série en question vient d'être diffusée, mais le scénario a été écrit il y a plus d'un an , on imagine que les scénaristes avaient quelques sources disons, bien introduites dans les milieux barbouzards ou politiques, ou alors admettre que c'est un secret de polichinelle pour une part de la prese mais que l'on n'ose aborder ce thème autrement que sous l'angle de la fiction.
Le peuple français n'est pas un enfant à qui l'on doit tout cacher, nous sommes face à une affaire d''État, et les responsables, aussi hauts placés soient-ils devront rendre des comptes. Ah, on me dit qu'il faut sortir de bisounoursland