Le Premier jour romance le « secret de la vie ». Téléphoné à souhait, le nouveau succès annoncé se lit comme un film...
Le premier jour vient de faire son apparition sur les têtes de gondoles des librairies, entre autres gares et aérogares. Selon toute probabilité, le grand retour de Marc Levy devrait « cartonner » plus que jamais. Passant au roman d’aventures frotté de « questions essentielles », le romancier à succès se lance en effet dans le sillage spiritualisant de Dan Brown et Paulo Coelho. Ses protagonistes sont typés à souhait ; son écriture basique aussi efficace que sa façon simple de parler science ou religion. L’ancien architecte sait construire une histoire et ménager le « suspense », au fil d’un zapping emmenant la lectrice et le lecteur aux quatre coins du monde. Les 500 pages du Premier jour assurent donc deux ou trois dizaines d’heures d’évasion à Madame et Monsieur Tout-le-monde. Les amateurs de « pure » littérature » font d’avance les dégoûtés. Mais peut-on en juger sans ouvrir le livre ?
Ce qui est sûr, c’est que le Marc Levy nouveau nous ramène illico dans le climat des romans d’aventures de notre jeunesse, entre Bob Morane et le Club de Cinq, ou du côté d’Indiana Jones, avec chasse au trésor et déchiffrement du « secret de la vie ». Dès son enfance, le brillant astrophysicien Adrianos, spécialiste des «étoiles extraordinaires» que ses collègues de la London University appellent Adrian, s’est posé la question de savoir « où commence l’aube». Or c’est au fil de son journal personnel, armature narrative du Premier jour, que nous apprenons comment il a retrouve son ancien flirt Keira, jeune paléoanthropologue passionnée par l’origine de l’homme.
Un lever de soleil « de rêve » marque le vrai début du roman, sur la vallée de l’Omo, quelque part en Ethiopie, sur le site archéologique où Keira travaille depuis plusieurs années, « adoptée » par un petit orphelin qu’elle a baptisé Harry et qui lui a fait don d’un pendentif à pierre mystérieuse. Après une terrible tempête qui dévaste le site, la voici contrainte de regagner Paris et de s’arracher au petit Harry. Mais elle ne pense déjà qu’à son retour : « Je reviendrai Harry, je te le jure ! », s’exclame-t-elle ainsi entre deux sanglots. Sur quoi la lectrice ou le lecteur sont transportés au Chili, sur le plateau d’Atacama, où Adrian participe à la « fabuleuse aventure » de la quête d’une autre « Terre » située à vingt-cinq mille années-lumière de la nôtre.
Comme on peut s’y attendre, les retrouvailles d’Adrian et Keira débouchent sur l’amour avec un grand A. En fin de volume, la mort de Keira, noyée dans une voiture où elle échange un dernier baiser avec Adrian, est un morceau d’anthologie. Mais laissons la lectrice et le lecteur découvrir les multiples péripéties de cette romance des deux « gentils », corsée par les inévitables menées des « méchants » qu’anime la sempiternelle cupidité humaine. Une suite est d’ores et déjà annoncée pour ceux qui en redemandent : La première nuit…
Marc Levy, Le Premier jour. Robert Laffont, 498p.
La Success story en date
1961. Naissance à Boulogne Billancourt. De père résistant et communiste, dirigeant de la CGT. Dès ses 18 ans, secouriste à La Croix-Rouge pendant dix ans, parallèlement à des études de gestion et d’informatique.
1983. Première entreprise, Logitec France. S’installe aux Etats-Unis, où il créée deux sociétés spécialisées en imagerie de sytnthèse. Perd le contrôle de son groupe en 1989. Revient à Paris où il fonde un cabinet d’architecture de bureau.
2000.Premier roman, Et si c’était vrai... Succès immédiat. Steven Spielberg en produit le film. 250 semaines parmi les meilleures ventes de France.
2001-2008. Sept romans, dont Les enfants de la liberté, où il romance la vie de son père. 17 millions d’exemplaires vendus au total, comptant les traductions en 41 langues.
2004-2007. Ecrit trois chansons pour Jennifer, Gregory Lemarchal et Johnny Hallyday (T’aimer si mal)
2005-2008. Trois films et téléfilms ont été tirés de ses livres : Et si c’était vrai, par Mark Waters, Où es-tu ?, par Miguel Courtois, et Mes amis, mes amours, par Lorraine Levy.