Paru le 2009-06-25 16:33:00
France - Des tests réalisés auprès de lycéens de la région parisienne montrent que leur tendance à augmenter le son de leur baladeur MP3 met en danger leur audition à long terme.
Depuis le début du premier semestre 2009, l’observatoire Bruitparif, observatoire du bruit en Ile-de-France, suit le quotidien de 418 adolescents dans vingt lycées de la région parisienne. Si un lycéen sur deux possède un baladeur MP3, la moitié met le son trop fort.
Pour l’observatoire, un lycéen sur dix risque un déficit auditif à cause du son trop élevé de son baladeur, soit le double qu’il y a dix ans. Plus de la moitié des adolescents observés écoutent la musique de leur baladeur à un niveau dépassant 85 décibels (bruit émis par une tondeuse à gazon), 7 % à plus de 100 db (bruit d’un marteau-piqueur à moins de cinq mètres d’une personne ou niveau sonore d’une discothèque).
La norme européenne se situe à 100 décibels, mais les lycéens sont tentés d’acheter leurs appareils en dehors de l’Union européenne pour contourner cette norme. Par ailleurs, les bruits environnant les lycées sont également mis en cause. Le bruit de fond d’un lycée situé en environnement urbain peut obliger l’élève à monter le son de son baladeur, en oubliant ensuite de le baisser quand il arrive dans un lieu plus calme.
Dans l’attente de mesures qui devraient être prises en septembre prochain, l’observatoire continue sa campagne de sensibilisation en partenariat avec le conseil régional d’Ile-de-France. « Plus les jeunes prendront conscience des véritables risques, plus on évitera les déficits auditifs », ajoute l’observatoire. Une extension de la campagne au niveau national en partenariat avec plusieurs associations régionales est en cours d’étude.