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Algérie: Le Panaf, Alger et le reste de l’Algérie

Publié le 25 juin 2009 par Adel Miliani

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Le 2ème Festival panafricain (5 au 20 juillet) devra visiter 25 wilayas du pays, en plus de Blida, Boumerdès et Tipasa. 28 wilayas au total sur les 48 que compte le pays recevront quelques ressacs de la vague panafricaine qui déferlera sur la capitale. Les 20 wilayas restantes devront se contenter de la retransmission télé des festivités du Panaf et des rares événements artistiques que les autorités locales, les responsables des institutions culturelles et les associations consentiront à organiser.

Il y a fort à parier que les wilayas desservies par la culture sont celles qui le sont aussi par la distance les séparant de la capitale où l’écrasante majorité des manifestations et grands événements culturels atterrissent. Et s’il y a diffusion dans les villes et régions de l’intérieur du pays, c’est souvent en une sorte de station éclair que les organisateurs et les artistes consentiront un petit tour puis s’en vont.

Évidemment, les citoyens de ces villes se sentent frustrés par cette exclusion et trouvent injuste qu’Alger ait la part du lion et bénéficie des meilleurs programmes, sous prétexte que c’est la capitale du pays et qu’on y trouve plus de commodités. «Eh ! Nous existons, nous aussi. Nous sommes en Algérie. Et c’est Annaba avec son histoire millénaire, son saint Augustin, ses grands artistes, ses paysages et ses plages.

Ce n’est pas normal qu’elle soit ignorée de la sorte. C’est la quatrième ville d’Algérie. Nous voudrons avoir une partie de ces festivals chez nous pour faire connaître notre cité et la faire découvrir aux autres. Ici, nous apprécions beaucoup la culture et toutes les musiques sont les bienvenues», dira un vieux fonctionnaire à notre correspondant à Annaba.

Un étudiant lui confiera : «Je voudrais bien voir ici à Annaba ces grands artistes africains comme Youssou N’dour ou Mory Kanté avec cette musique toute africaine dont les notes renvoient à ce continent vierge aux espaces infinis. Cela redonnera à Annaba son africanité. Les voir se produire sur scène sera quelque chose d’unique pour le public annabi mélomane.»

Les habitants des autres wilayas en diront autant, surtout ceux du Grand Sud, qui se sentent certainement bien plus africains que ceux du Nord plus tournés vers l’Occident ou l’Orient que vers leur continent.

Somme toute, il est donc de droit que ces wilayas, Tamanrasset et Djanet particulièrement, accueillent le Panaf, quitte à investir pour la construction de petits hôtels, auberges et camps de vacances, qui seront autant de structures d’accueil qu’elles pourront rentabiliser ultérieurement, grâce au tourisme qui, s’il est promu, garantirait un retour à l’investissement dans des délais acceptables.

Ce qui est valable pour le Panaf l’est tout autant, et plus, pour les autres manifestations et festivals. Sidi Bel Abbès ou Oran peuvent bien organiser et accueillir le Festival national, voire international, du théâtre professionnel. Elles peuvent même mieux faire qu’Alger. Idem pour le festival de la bande dessinée, celui de la danse ou du design, le Salon du livre… C’est là en fait le chemin de la véritable socialisation de la culture.

Hassan Gherab. LA TRIBUNE

Posted in Adel Life, culture, Event's Tagged: Afrique, Algérie, alger, culture, festival, Le 2ème Festival panafricain, Le Panaf, musique, spéctacles

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