La loi Hôpital Patients Santé et Territoires (HPST) adoptée aujourd’hui passe ŕ côté d’une vraie réforme. Les pressions des professionnels de santé, les revendications catégorielles, ont été plus fortes que la prise en compte des intéręts des usagers. - La répartition géographique, la démographie des professionnels de santé et la lutte contre les déserts médicaux sont reportées ŕ plus tard. - Les dépassements des honoraires et la garantie des actes ŕ tarifs opposables sont renvoyés ŕ une hypothétique négociation. - Les refus de soins aux plus démunis et aux précaires ne seront pas sanctionnés. - Les obligations des établissements privés auxquels seront confiées des missions de service public restent insuffisamment encadrées.
Ces graves renoncements dégradent l’accčs aux soins pour les assurés. Ils ne permettent pas non plus de répondre ŕ l’engorgement des urgences ŕ l’hôpital.
La CFDT retient toutefois deux avancées : - La reconnaissance de la médecine de premier recours. Mais la loi manque d’ambition en n’explorant pas d’autres formes possibles de rémunération des médecins. - La mise en place des Agences Régionales de Santé (ARS), comme pilote unique sur les territoires.
Au final, la loi HPST est une occasion manquée de progrčs dans l’amélioration de l’accčs aux soins des usagers au profit de l’immobilisme et des intéręts particuliers.