Paru le 2009-06-25 11:42:00
France - Quelques semaines après le Grenelle des ondes et le bilan peu satisfaisant des débats quant à la possible dangerosité des ondes émises par les antennes-relais, Bouygues Telecom est une nouvelle fois assigné en justice par des parents d'élèves pour "trouble du voisinage".
Mardi, une vingtaine de parents d'élèves d'une école lyonnaise ont assigné l'opérateur de téléphonie mobile Bouygues Telecom devant le tribunal de grande instance de Lyon, pour "trouble du voisinage". Ils réclament le démontage d'une antenne-relais située à 30 mètres de l'école où sont scolarisés leurs enfants.
Membres du Rassemblement pour des écoles sans pollution électromagnétique (Respem), ces parents demandent depuis 2 ans le démantèlement ou déplacement de cette antenne cachée dans une fausse cheminée surplombant la cour de récréation, au nom du principe de précaution.
"Ce dossier est unique pour trois raisons: la très grande proximité de l'antenne avec l'école, le fait que la population exposée soit essentiellement des enfants de 2 à 10 ans, et enfin que l'antenne se situe quasiment à la même hauteur que la cour où jouent les enfants" explique Me Franck Heurtrey, l'avocat des parents d'élèves.
Outre le démantèlement de l'antenne-relais, l'avocat réclame 5000 euros de dommages et intérêts et rappelle qu'en 2006, une antenne SFR située près d'une autre école lyonnaise avait été démontée après l'apparition d'un cancer et d'un lymphome chez des enfants qui y étaient scolarisés.
Pour sa défense, Bouygues précise que la dangerosité des ondes émises par les antennes-relais n'a jamais pu être prouvée. "Est-ce un vrai procès de l'angoisse ou sommes-nous en train de faire un procès dévoyé contre les opérateurs de téléphonie mobile parce que c'est la mode ?" s'interroge l'avocat de l'opérateur.
Le jugement sera rendu le 15 septembre tandis que l'étude très attendue de l'Agence française de la sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) doit elle aussi être publiée en septembre prochain.