Les résultats de l’assurance française, présentée par la Fédération des sociétés d’assurances (FFSA) a révélé l’impact négatif du désintéressement des Français pour l’assurance vie en 2008. La collecte nette a atteint 28,3 milliards d’euros, en fort recul de 47,5%. La tendance s’est confirmée jusqu’au premier trimestre 2009, alors que le second représente une reprise d’activité marquée du secteur.
Malmenée par des placements à court terme, et particulièrement le livret A, très rémunérateurs, la collecte nette de l’assurance vie en 2008 a perdu près de la moitié (47,5%) de son poids. La tendance en début d’année 2008 n’étant déjà pas particulièrement bonne, la crise financière et la longue chute des marchés financiers ont logiquement détourné les investissements des placements exposés comme les fameux contrats « en unité de compte », dépendants des marchés, face à leurs cousins plus sûrs dits « en euros ». En 2008, les supports en unité de compte ont ainsi perdus près de 40,5% en montant cotisé, approchant des 20 milliards d’euros, tandis que les supports en euros ont eux reculé d’un très léger 1,4% à 92 milliards d’euros.
L’assurance Française est très dépendante du marché de l’assurance vie, qui représente les ¾ de ses revenus. Malgré des résultats satisfaisants dans les branches d’assurances de biens et d’assurances de responsabilité (lire notre article ici) la reprise de l’épargne par l’assurance vie a représenté un enjeu majeur du début de l’année 2009.
Dans ses premières estimations, la FFSA avait tablé sur des prévisions « de -1% à +3% début 2009, nous les avons revues en hausse entre zéro et 4% » a expliqué Jean-François Lequoy, délégué général de la FFSA. Le marché, bien aidé par la chute du rendement du livret A à 1,75% au 1er mai dernier notamment, devrait finalement terminer avec une augmentation, même légère, des cotisations.