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Les calamaretti farcis au pesto qui fait boum

Par Estebe

Bonjour, les chipirons rieurs

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Il y a un machin qui nous a toujours fascinés dans les livres de cuisine. Ce sont les «conseils du chef», les «trucs du cuisinier», ou «l’astuce de Mamie Lu». Soit ce petit encadré pratique en postface, où le cuistot te file une ficelle d’enfer dans le creux de l’oreille, rien que pour toi. Genre: «A défaut d’œufs de poule, vous pouvez utiliser des œufs d’esturgeon». Ou encore «pour gagner du temps, pelez la papaye dans le sens inverse des aiguilles d’une montre avec un tire-bouchon». Voire – plus suspect, je vous l’accorde - «pour cette recette, j’utilise les nouilles de la marque Esso et le blender de chez Zazaoui».
Tu lis ça et tu te sens tout chose. Ben oui. Le maître queux te fait une vraie confidence, t’offre gratos une bouchée de son savoir, te vaseline l’existence avec une bonté inouïe.
Bref, pour le petit plat qui suit, des calamaretti farcis au pesto de menthe et coriandre, flanqués de tomates et poivrons confits, voilà le conseil du Dr Slurp: si vous ratez la recette, allez au McDo.

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Chez le poissonnier, il s’agit de ruser. Azymutez de jolis petits calamars aux manteaux bien nacrés. S’ils sont déjà propres et vidés, remplissez votre panier sans arrière-pensée.
S’ils sont entiers, minaudez en papillonnant des paupières jusqu’à ce que l’artisan accepte de faire le boulot.
S’il refuse, préparez-vous à vous dépatouiller avec les créatures. Chantier dont on sort vivant, voire grandi, d’ordinaire.

Pour les légumes. Taillez un long poivron vert en longues virgules. Disposez dans un plat avec des grappes de tomates cerise. Brumisez d’huile d’olive, thym, sel et poivre. Enfournez à 80° pour deux heures et demie. Ou plus. Fastochissime.

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Pour le pesto.
Dans le bol du mixer, empilez un bouquet de coriandre, un bouquet de menthe équeutée, une bonne cuiller de pignons, une gousse d’ail la plus fresch possible, une grosse giclée de citron et une cuillère à soupe d’huile d’olive. Vrouvroumez. Salez, poivrez. Goûtez. Et rectifiez comme un malade.
A ce stade du récit, ouvrons une double parenthèse. (( Primo, les proportions maladroitement évoquées ci-dessus fonctionnent peu ou prou pour dix petits calamars. Pour vingt petits calamars, il faut donc de doubler la dose. C’est de la pure arithmétique domestique.
Deuzio, il s’agit d’un pesto corsé, balèze, power en saveur. D’aucuns craignant le choc des goûts et le boum des sapidités, il n’est pas interdit de diluer ce feu d’artifice avec une louchée de ricotta ou quelques brins de verdure inoffensive. Fermons là cette double parenthèse.))

Pour les calameretti.
Commencez éventuellement par vider le mollusque de ses viscères, os, et poche d’encre, en ôtant la membrane qui le gaine. Rincez à donf’. Farcissez de pesto à la petite cuillère. Fermez d’un cure-dent. Sel, poivre. Puis saisissez cinq minutes à feu vif.
La tête de la bête, hérissée de mignons tentacules, peut fricasser en chœur.
Puis composez sur assiette une figure postmoderne au géométrisme déconstruit avec les poivrons chipsés, les grappes de tomates confites et les animaux dorés.

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Voilà, voilà, les copines.
Tchou

PS: Conseil du chef: A défaut de petits calamars, utilisez des hamsters.


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