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Estrosi : 4 ans de tribulations entre Nice et Paris

Publié le 25 juin 2009 par Letuyo

Un coup député, un coup ministre, et toujours à 100% sur la Côte d’Azur ? Christian Estrosi jongle depuis 4 ans avec les responsabilités locales et nationales. Et pourtant il avait promis : « je me consacrerai uniquement et totalement à la gestion de ma ville ».

Estrosi : 4 ans de tribulations entre Nice et Paris

Retour gagnant au gouvernement pour Christian Estrosi. Certes pas comme il l’espérait à la sécurité publique, sous l’égide du grand ministère de l’Intérieur encore marqué de l’empreinte de son mentor, mais en tant que ministre de l’Industrie. C’est donc la 3ème fois que Christian Estrosi va « servir le gouvernement de la République », et servir Nicolas Sarkozy.

La 1ère fois qu’il est entré au gouvernement, c’était le 2 juin 2005, en tant que ministre délégué à l’aménagement du territoire. Il y restera deux ans. Sitôt parti, il était facilement réélu député de la 5ème circonscription. Mais son mandat ne durera que 8 jours ! Le 19 juin 2007, il était nommé cette fois secrétaire d’Etat chargé de l’Outre Mer. Un poste qui ne lui fait pas oublier que « Nice l’a vu naitre ». Il se lance alors naturellement dans la conquête de la mairie. Le 10 mars 2008, au lendemain d’un premier tour de l’élection municipale qui le place en tête avec 35,8% des suffrages, il déclare : « Nice sera l’objet de toute mon attention. Pour gagner le pari d’un nouveau souffle pour Nice, je me consacrerai uniquement et totalement à la gestion de ma ville ». Une semaine plus tard, il est sans surprise élu maire de Nice et confirme : « je vais m’occuper de ma maison, [me] consacrer à Nice »

Portable coupé, boite vocale saturée

Mais à peine élu, Nice n’est déjà plus assez vaste pour lui. Le 20 mars 2008, il se fait réélire président du Conseil général, au mépris du cumul des mandats. Un recours contre l’élection municipale l’y autorise ; il va en profiter à fond. Le mois suivant, le 18 avril, il devient aussi président de la communauté d’agglomération Nice Côte d’Azur. Puis, le 25 mai, il est encore réélu député après la démission opportune de son suppléant, Charles-Ange Ginésy. Christian Estrosi cumule alors les mandats de député, de maire et de président de Conseil général. Il est aussi Secrétaire général adjoint de l’UMP et président de l’UMP 06. Le 14 décembre, il consent finalement à quitter le siège de président du Conseil général pour laisser la place chaude à son ami Eric Ciotti. Mais il reste simple conseiller général encore 6 mois. Ce n’est que le 8 juin dernier, lorsque le recours contre l’élection municipale niçoise est épuisé et son mandat de maire définitivement confirmé, qu’il démissionne du Département.

Ce mardi soir, il est devenu ministre de l’Industrie. Un ministère de plein exercice, une jolie promotion. Depuis, il a enchaîné les réunions à Paris : conseil des ministres ce mercredi matin à l’Elysée, rapide passage au ministère à Bercy pour installer son cabinet, séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale l’après-midi, premières réunions de travail… Un emploi du temps de ministre en somme. Tellement chargé qu’il en était même totalement injoignable. Portable coupé, boite vocale saturée : même ses plus proches collaborateurs à la mairie de Nice s’arrachaient les cheveux pour le contacter. « Je me consacrerai uniquement et totalement à la gestion de ma ville » disait-il il y a un an et demi… sa première journée de ministre laisse malheureusement craindre le contraire.


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