Week-end Vinexp'Off (3) : une soirée sous le signe du Whisky

Par Eric Bernardin

Lorsque je suis arrivé chez Christian, deux bouteilles de whisky étaient posées sur la table. Une troisième était posée sur le buffet. Du coup, la conversation dérive assez vite sur le sujet. Car avant de m'intéresser au vin, j'étais un amateur passionné de whisky, virus que m'avait refilé mon grand frère.
L'heure de l'apéro était proche. Christian a donc sorti une partie de sa collection. Nous avons commencé par son achat le plus récent : "Rocks" de Bunnahabhain. Cet Islay n'est pas trop typé Islay. Pas de côté iodé. Juste un peu de tourbe. C'est plutôt l'élevage et le grillé de l'orge qui domine, donnant un whisky qui peut plaire à une majorité de consommateurs. La finale est un peu chaude. Vous pouvez rajouter un peu d'eau  (quelques gouttes) pour l'atténuer la sensation d'alcool.
Nous sommes passés ensuite à l'Highland Park 12 ans. J'aime beaucoup ce whisky, ses arômes de miel et de bruyère, ses notes épicées, et une certaine douceur en bouche. Plutôt un whisky de fin de repas.
Puis ce fut le tour du Macallan 12 ans. Là, c'est l'élevage en fûts de Sherry qui donne la typicité de ce whisky. Elégant, racé, mais manquant peut-être un peu de folie...
Je n'ai pu résister à goûter à un whisky que j'aimais beaucoup autrefois : le Strahisla 12 ans qui est la base du blend de Chivas. Hélas, je n'ai pas vraiment retrouvé la douceur que j'appréciais. Je l'ai trouvé assez quelconque...
Puis arriva le choc de cette dégustation improvisée : un Knockando 1980 "slow matured". Nez d'une très grande complexité sur les fruits secs, les épices, le bois précieux. Bouche douce, presque suave, d'une grande intensité aromatique. C'est un bonheur de le garder en bouche car il dévoile de nombreuses facettes. La finale est douce, sans une once d'alcool. Et longue. Très longue. Au niveau d'un grand cognac !
Les deux suivants - un Tamdhu de 25 ans d'âge et un Knockando 1970 m'ont moins convaincu : ils étaient beaucoup moins harmonieux que le précédent.


Après cet apéro, nous avons cassé la croûte tout de même. Une simple pizza et de la salade, accompagnées d'un vin que j'avais amené : les Chants de Marjolaine 2003 de Rimbert. Idéal pour ce genre de repas : un très beau fruit matiné d'olive et de garrigue. Une bouche douce, gourmande, fraîche. Que demander de plus?


Puis ce fut des fromages bien affinés qui furent délicieux avec les Monbazillac ramenés de la dégustation de la Tour Blanche. Il n'y a pas que les bleus qui vont bien avec. L'époisses et le Saint Félicien furent également parfaits ! Nous avons continué avec les liquoreux sur le dessert à base d'amandes. Ce fut très bien aussi.
L'air de rien, une fois mangé et bu tout cela, il était 23h30. L'heure de se coucher car demain serait une longue journée (à suivre).

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