Sérieusement, que le PS se prononce à l'été 2010 sur le bien fondé des primaires... les bras m'en tombent... grosso modo, on arrive à la fin du processus 6 / 9 mois avant l'élection... si tout va bien.
En clair... on se refait le calendrier de 2007... avec le résultat qu'on connaît et notamment sur la cicatrisation des blessures... Pendant, ce temps Sarkozy a lancé sa campagne à Versailles et a mis en place son gouvernement de guerre...
Non que les primaires vont résoudre les questions de fond mais au moins on évite de rentrer dans une bataille forcément dure (ah oui les codes de bonne conduite...) à quelques mois des présidentielles.
Si on pense qu'il faille faire l'impasse sur 2012, faut le dire... je m'égare mais vous avez un appercu du prochain billet...
Donc Réinventons le PS :
Militants du PS de toutes générations, de toutes motions, adhérents récents ou plus anciens, nous avons pris l’initiative de relever le défi : oser proposer un contenu à la fameuse rénovation dont tout le monde parle.
Le PS vient d’être sanctionné lourdement par les électeurs et ce pour 2 raisons principales :
- la première : son incapacité à produire un discours clair, identifié, cohérent et qui fasse sens. Elle remonte à loin et ce constat fait l’unanimité. Le PS ne parvient pas à intégrer les données complexes du monde contemporain. Il n’est pas au rendez-vous de ses propres principes.
- La seconde est le spectacle donné par un appareil recroquevillé sur lui-même à l’occasion d’un congrès de Reims abîmé dans la logique destructive du « tout, sauf … », incapable de faire émerger une majorité cohérente et un véritable leadership. Une fois de plus, le travail sur les idées et sur l’orientation stratégique auront été sacrifiées
Mais le rendez-vous manqué est aussi celui de notre transformation en un parti moderne, tourné vers de nouvelles couches sociales, acceptant de nouvelles façons de communiquer, intégrant des modes de gouvernement et des pratiques démocratiques efficaces, ouvertes et responsables.
Il était l’occasion de voir la gauche, la France et l’Europe avec les lunettes d’un socialisme contemporain. Les électeurs viennent de nous signifier qu’un parti replié sur lui-même, en manque d’idées, ne peut pas faire envie. Le scrutin du 7 juin marque une reprise du divorce qui avait conduit à la déroute de 2002 Nous pouvons être entraînés rapidement sur la voie d’un déclin irréversible.
L’organisation des primaires n’est pas une solution miracle, néanmoins nous sommes fermement attachés à son principe. Les Français s’étaient d’ailleurs passionnés pour celles que nous avions organisées en 2006. Mais les primaires ne sont pas la seule question que doit trancher notre parti. Il doit se réinventer dans ses structures comme dans ses principes. A partir de l’analyse que nous appelons de nos vœux, nous devons proposer des solutions concrètes pour que la rénovation cesse d’être un slogan sans contenu.
Par cette pétition, nous affirmons que la première place doit revenir enfin à la parole militante, à travers notamment des états généraux dont nous souhaitons l’ouverture dès septembre 2009. Il est temps d’inventer un autre mode de fonctionnement que celui qui repose sur la proportionnelle des courants. Ce système a montré ses limites : il dilue les responsabilités, il dresse les militants les uns contre les autres de manière artificielle, il substitue la cooptation clanique à une véritable sélection de cadres responsables et compétents.
Nous voulons redonner sens au mot responsabilité, par exemple en réduisant considérablement la taille de nos instances.
Nous proposons d’inverser nos calendriers pour faire de l’élection de notre leader, puis de celle de notre candidat à l’élection présidentielle, l’acte 1 de nos cycles politiques. Au lieu de comparer des motions souvent très semblables, nous proposons de débattre et de trancher nos divergences sous forme d’amendements à partir d’un texte unique proposé par le premier secrétaire démocratiquement élu.
Il s’agit non seulement de réussir le rendez-vous présidentiel en associant les français à notre démarche, mais aussi de se saisir de l’élection législative de
2012 pour construire une assemblée aux couleurs plurielles de la France d’aujourd’hui.
Enfin, il est indispensable d’unifier le discours tenu nationalement avec nos politiques locales. Le réseau d’élus locaux le plus important de notre histoire doit
être une chance pour faire émerger l’innovation née de ces pratiques politiques, culturelles, écologiques, économiques, sociales et administratives.
Nous vous invitons à signer cette pétition, mais également à alimenter le blog que nous mettons en place avec vos idées, vos critiques, vos suggestions. Alimentez, faites circuler ! Ouvrons le débat pour construire enfin le parti d’un socialisme contemporain pour que la gauche retrouve unité, puissance et attractivité.