Paru le 2009-06-24 16:53:00
Paris, France - Mardi matin, l'association de protection de l'environnement Greenpeace a déversé huit tonnes de charbon devant le ministère chargé de l'Écologie, afin de protester contre le projet d'implantation d'un terminal charbonnier à Cherbourg.
Munis de masques et de combinaisons, une quinzaine de militants écologistes de l'association Greenpeace se sont réunis devant le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire (Meeddat).
Brandissant des pancartes et des banderoles " Non au terminal charbonnier " ou " Sauvez le climat ", ils ont déversé huit tonnes de charbon à l'entrée du ministère avant que six activistes ne s'y enchaînent pour protester contre l'implantation d'un terminal à Cherbourg. Un projet que l'association juge " en incohérence totale avec les ambitions françaises " en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
" La France viendrait ajouter un projet supplémentaire, en plus de la création très controversée d’une mine dans la Nièvre, à la cinquantaine de projets charbonniers prévus en Europe " regrette Greenpeace dans un communiqué avant de dénoncer les " discours incantatoires " de Nicolas Sarkozy et du ministre chargé de l'Écologie, Jean-Louis Borloo. L'association appelle ce dernier à se prononcer " dès maintenant " contre le projet de terminal qui doit prochainement faire l'objet d'une enquête publique.
Selon Greenpeace, ce ne sont pas moins de quatre millions de tonnes de charbon provenant de Colombie et à destination des centrales britanniques qui transiteront chaque année par le terminal. " Le gouvernement français ne peut pas valider un tel projet et, pour créer quelques dizaines d'emplois et réanimer le port de Cherbourg, faire entrer la France dans une nouvelle ère du charbon " explique Emilie Johann, chargée de campagne climat pour Greenpeace. Et de s'interroger sur "la légitimité de la France à Copenhague si elle autorise ce projet. Surtout quand on sait que les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de GES de 40% d’ici 2020".
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posté le 13 juillet à 16:08
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