Quando Mamina li porta in Italia...

Par Olif

         =116&prev=/images%3Fq%3Ddrapeau%2Bitalien%26um%3D1&start=2&sa=X&oi=images&ct=image&cd=2">mi-stop.ch/images/drapeau_italien.gif" title="http://www.humi-stop.ch/fr/menu.php">   

Ah! Mamina et l'Italie! Une véritable histoire d'amour! Volubile avec son clavier lorsqu'il s'agit de raconter les vacances qu'elle y a passées, on l'imagine bien aussi parler avec les mains pendant qu'elle cuisine, puisqu'il ne passe pas beaucoup de recettes qui ne soit égayées d'une touche rouge-blanc-verte dans un coin, aussi petit soit-il. La Squadra azzura 4; fort mal en point. Les bons petits plats italiens de Mamina n'ont pas réussi à doper suffisamment les joueurs berruyers et éviter au club de déposer le bilan, ce qui n'a absolument rien à voir avec le sujet qui nous préoccupe, c'est juste pour prouver que je me documente un peu avant de raconter des bêtises.

La touche italienne de Mamina, en plus des pâtes, c'est un copeau de parmesan par ci, une pointe de ricotta par là, un ravioli de ce côté, une tranche de mozzarella de l'autre, quand ce n'est pas du mascarpone, hou! la gourmande! A tel point que les membres de l'Amicale des sympathisants berruyo-romains l'ont surnommée la Louve d'Avaricum. Un titre familier et honorifique qu'elle accepte bien volontiers, tout en refoulant courtoisement, mais d'une main ferme, les indélicats qui aimeraient bien se prendre pour Romulus et Rémus.

Du point de vue sommellerie, du coup, je me suis senti un peu dépourvu, ma cave ne regorgeant pas de crus toscans ou piémontais gorgés de chaleur et de soleil qui pourraient s'allier de façon optimale à cette cuisine d'inspiration transalpine.

Et pour ce quatorzième menu hebdomadaire de Mamina, impossible de botter en touche et moucher la botte italienne, tout vient ici de la botte!

En entrée, un RAVIOLI-FLEURS, un régal pour la vue et, je suppose, le palais, initialement destiné au KIKI mais dont tout le monde pourra bénéficier, suivi d'un SPARE RIBS, un travers de porc à l'italienne avec une sauce au miel et plein plein d'herbes, à moins que je n'aie compris de travers, et comme dessert, une  PANNACOTTA AU GRANITE DE FRAMBOISES, un régal de fraîcheur inspiré d'une recette de Régal.

Alors, j'ai empoigné mon petit cabas et je me suis rendu corps et âme chez mon caviste  à la Biocoop du coin, où j'ai trouvé par le plus grand des hasards, en plus d'un poivron en vue d'une pipérade et pour à peine 10€, un Barbera d'Alba La Bettola 2005, de l'Azienda Vitivinola Erbaluna.

Bio, évidemment, à ma plus grande satisfaction mais sans préméditation aucune (si ce n'est que j'étais chez Robiocoop, quand même!), comme pour me rassurer inconsciemment, car j'avais initialement cru lire La Bettana sur l'étiquette! Le premier nez est fougueux, un peu sauvage, fourrure d'animal, mais se discipline bien à l'aération, libérant des notes de fruits rouges, de fraise écrasée sur un fond de fraîcheur végétale bienvenue. Car c'est un costaud, ce Barbera titrant 14°, mais un coeur tendre, avec de la rondeur et de l'harmonie, et une finale tonique, déjà bien fondue, ne faiblissant pas d'un pouce ni ne procurant aucune sensation alcooleuse. Un vin prêt à affronter une cuisine de Madone, du genre de celle qui parle avec les mains.

Per la più grande felicità di tutti!

Olif

P.S.: l'italien dans le texte, c'est ImTranslator, donc en cas d'incompréhension totale de ce que j'ai voulu dire, veuillez vous adresser à qui de droit!