Estrosi pavoise, il a présenté aujourd'hui son projet sécuritaire, incluant le fameux volet sur la "LUTTE CONTRE LES BANDES" (en majuscules et à imaginer avec le générique du JT de TF1 derrière, ça met plus en condition).
Avant de dire le bien que l'on pense de ce projet, saluons cette merveilleuse nouvelle, Estrosi peut avoir des idées. des idées certes merdiques, démagos et réacs, dans la ligne de son petit chef, mais c'est un début pour lui.
Toute participation à «une bande ayant l'intention de commettre des violences» sera punie de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Et lorsqu'un délit sera commis en réunion par plusieurs personnes dont l'une au moins est porteuse d'une arme, la condamnation pourra aller jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.
Là, c'est très fort, ca ron ne punit même plus le crime, ni ses auteurs, simplement des gens en groupe que l'on soupçonnerait, éventuellement, d'avoir de mauvaises intentions? On met en place une police d ela pensée maintenant (oui, ces deux mots bout à bout surprennent), on va recruter des précogs pour la jouer Minority Report ou appeler des médiums pour préjuger des "bandes".
Pour aider notre ex motard, une citation de Desproges pour définir ce qu'est une bande "Quand on est plus de quatre on est une bande de cons."
Voilà, de rien Monsieur Estrosi, ça m'a fait plaisir.
Passons sur le reste des joyeusetés que vous pourrez trouver ici et attardons nous sur un passage que je trouve peu clair :
La caméra: Le texte prévoit des modalités selon lesquelles les arrestations lors des opérations de maintien de l'ordre peuvent faire l'objet d'un enregistrement audiovisuel par les services de police judiciaire. Mais attention, la diffusion de ces enregistrements fait l'objet d'une nouvelle incrimination (un an de prison et 15.000 euros d'amende).
De quelle diffusion parle-t-on, celle des enregistrements réalisés par la police ou celle des enregistrements faits par des passants trop curieux, vidéos qui pourraient parfois mettre en cause les méthodes utilisées ?Si ce sont bien les seconds qui sont visés, c'est non seulement une atteinte au droit à l'information mais c'est surtout une surcouche inutile car déjà régulé et passible de poursuites selon une loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance
Allez, c'est pas grave, on continue dans le délire sécuritaire et répressif, un machin qui afait ses preuves jusqu'à maintenant, cela flatte l'électorat.
Par moments, on fait facilement des overdoses de sarkozysme