En salles (ce 24 juin) : On ne le répète jamais assez mais l’humour c’est quand c’est drôle. Avec Very Bad Trip (The Hangover en V.O.), j’ai vu ce qui se fait de mieux en terme de comédie : un scénario rythmé et malin, des acteurs au top (Bradley Cooper, Zach Galifianakis et Ed Helms) et une mise en scène au cordeau bourrée de plans sublimes.
Todd Phillips est un génie je vous l’avais déjà dit. Son scénario est malin comme un vieux pilier de bar : le spectateur est partie prenante de l’aventure et on se demande 3 choses : où est le futur marié ? Qu’est-ce qu’ils ont fait durant la nuit ? Et comment ça va finir ? Si vous avez l’impression d’avoir fait les cons une nuit entière en faisant des trucs de fous, dites-vous que ça devait être au mieux les 20 premières minutes de l’enterrement de vie de garçon de Doug.
The wedding fucker
Car le film va loin dans le trash et le message : globalement, on va à Vegas pour voir des strip-teases, se faire des putes et prendre de la drogue en se bourrant la gueule. Le politiquement incorrect est rarement allé aussi loin : ici, on fait des blagues sur l’holocauste, les bébés se masturbent, les flics sont des bâtards, les médecins se font acheter, les parrains de triades sont des homos, et les putes sont sympas.
Pour finir le tableau, l’invité-star-qui-joue-son-propre-rôle est le très controversé Mike Tyson, icône déchue s’il en est, et donc le seul apte ici a donner des conseils sur la vie… Le film tord le cou aux déjà vus et à peu près classiques des comédies grand public. D’ailleurs, pour bien montrer que le film va plus loin, même dans les détails, dès le début on a le droit à la célébrissime phrase : "Ce qui arrive à Vegas, reste à Vegas" mais dans Very Bad Trip, il y a cette touche de plus et le père du futur marié ajoute : "Sauf l’herpès ! Alors fais attention où tu mets ta bouche !!". S’en suit une fontaine de phrases cultes et de scènes inoubliables et on ressort en se disant : j’y retourne avec tous mes potes.
Mon conseil : mettez-y les yeux, les doigts et le reste.
Marcel Martial (hips hips hips Encore !)