Un Mitterrand au gouvernement. La belle opération. Même si l’homme n’a jamais caché ses sympathies pour la droite, le symbole, à gauche, fait mal. Continuation de l’ouverture peut être mais à des starlettes égarées, pas à un courant de pensée. Avec son timbre de voix si particulier, parfait pour les éloges funèbres, la déprime risque de s’installer au ministère de la culture. Choix étonnant si on retient l’information du Point selon laquelle le remplacement de Christine Albanel est en partie lié au fait que Nicolas Sarkozy la jugeait trop triste.
A 62 ans, le neveu obtient son bâton de maréchal, la consécration politique. De protégé, il accède au statut de protecteur, celui qui fait danser selon son bon vouloir des milieux culturels hautement dépendants de la manne publique.
Il partagera au moins un point commun avec Nicolas Sarkozy. Un ego surdimensionné. Suffisamment pour annoncer lui-même avant les autorités de la république sa nomination. Du jamais vu.
Le site du Point avait révélé que M. Mitterrand aurait organisé, dès lundi soir, une petite sauterie d’adieu à la villa Médicis au cours de laquelle, il a annoncé à ses collaborateurs sa nomination au ministère de la culture.
Interrogé sur le fait qu’un Mitterrand devienne ministre de Nicolas Sarkozy, il a répondu : “Oui… Sarkozy a bien été ministre au temps de Mitterrand“. Pour être complet, il faut ajouter que l’oncle François avait bien été un temps membre du Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre sous Vichy. Certes, Sarkozy n’est pas Pétain. Pas plus que Frédéric n’est François.
Le nouveau ministre de la culture ne cache pas sa fascination pour la monarchie. Son entrée à la Cour lui permettra d’être aux premières loges de la monarchie républicaine française.
Ironique, Arnaud Montebourg fait remarquer que “C’est un présentateur de télévision qui va être ministre de la culture !“. Logique, on a bien eu un entraîneur de rugby aux Sports.
Ah, la télévision, l’autre passion de Nicolas Sarkozy. Il ne manquerait plus que Nicolas Hulot à l’écologie et Stéphane Bern aux Affaires étrangéres.