Le Roi solex, en sa cour de Camelote

Oyez, oyez, manants, marauds, maroufles et mécréants!

Notre grand et vénéré Souverain Poncif, quelques jours à peine après avoir bravement tenté de raviver, dans l’âme farouche et fière du bon peuple de France, le souvenir du redoutable Roi Soleil en délocalisant sa Cour à Versailles, vient comme vous le savez d’annoncer, à grand renforts de buisines, de saqueboutes et de puissants olifants, les noms des bienheureux chevaliers qui, désormais, partageront avec lui le pain, le vin et le contenu (sonnant et trébuchant) de la Cassette Royale au château de Camelote, et qui (accessoirement) mettront désormais leur écu et leur estoc au service de la puissante et glorieuse Nation des Francs, et se feront un devoir de bouter hors de nos contrées les barbares femelles en burqa, les gueux sans fortune ni titre qui osent encore échapper à la taille et à la gabelle, les Maures de la périphérie assoiffés du sang des bons chrétiens, ainsi que les journalistes médisants tout dévoués à la cause du Malin.

Notre suzerain, béni soit son nom et que Dieu lui accorde à jamais la vigeur de l’ornithorynque en rut et la force du colibri trompeur (Leucippus fallax), a bien évidemment payé de son auguste personne afin de quérir (ou de mander, c’est selon) les plus valeureux des paladins et de les rassembler en la citadelle de Camelote.

Grande est désormais notre Foi, fol est notre espoir!
Amis, buvons, rions, célébrons la nouvelle Chanson de Geste à la gloire des chevaliers de la Table Rase, et gageons que de notre triste passé (odieuse Sécurité Sociale, abjectes retraites par répartition, insultant pluralisme de la presse), il ne sera bientôt plus question!

Hosanna au plus haut des vieux!
Benedictus qui venit in nómine Sarkozy!