La microassurance vient de gagner de nouveaux partenaires de poids. PNB Paribas Assurance, Malakoff Médéric et Hanover Ré pour les plus importants, ont en effet rejoint le capital de PlaNet Guarantee filiale de PlaNet Finance créée en 2007. L’augmentation de capital apporte environ 3 millions d’euros.
L’entrée au capital de PlaNet Guarantee a coûté 625 000 euros à chaque partenaire. Pour ce prix, elles peuvent participer à « l’aventure » de la microassurance , ce « système de protection de personnes à faibles revenus contre les risques auxquels elles sont confrontées » comme le définit le Bureau International du Travail (BIT).
N’imaginez pas la microassurance comme une assurance cyclomoteur qui coûterait l’équivalent de 3 euros par an, pas encore en tous cas.
Car la microassurance, pour le moment, concerne surtout les micro-emprunteurs, ou comment protéger sa famille, et le prêteur, d’un éventuel défaut de remboursement du crédit. C’est donc une assurance emprunteur comme garantie pour les microcrédits. « Le microcrédit est une introduction pour la microassurance » expliquait Philippe Rives, président du Conseil d’Administration de PlaNet Guarantee lors d’une conférence de presse organisée le 22 juin à Paris.
La microassurance « c’est une prime comprise entre un et deux euros par an pour une garantie de 450 euros en cas de décès, soit une année de revenu » a détaillé Jacques Attali, fondateur et président de PlaNet Finance. Une assurance qui couvre le sida et dont 80% des profits sont redistribués aux institutions de microfinance (IMF) pour revenir dans le circuit sous forme de… microcrédits.
De son côté, PlaNet Guarantee a un objectif clair et simple : couvrir 3 millions d’assurés dans 5 ans, alors qu’ils sont 80 000 actuellement. Avec cette nouvelle manne financière et les outils que pourraient mettre à sa disposition ses nouveaux partenaires, remplir l’objectif ne devrait pas être bien dur. « 150 millions de personnes sont potentiellement concernées dans le monde » concluait M. Rives.
Reste à savoir comment les partenariats vont prendre forme dans l’avenir, entre un bancassureur international, un institut de prévoyance qui, au contraire, est très national et un réassureur implanté dans 150 pays. Sans parler du rôle du fond d’investissement.