On peut se féliciter de l'arrivée du numérique et de toutes ces choses qui, peut-être, demain, nous simplifieront la vie. On peut même s'enthousiasmer de ce que les lecteurs ebooks auront la possibilité de faire des choses aujourd'hui impensable. Mais qu'en sera-t-il de ces lettres manuscrites au cachet inimitable, de ces dessins griffonnés et conservés précieusement, en cette période de tablette graphique ?
Bien sûr, la conservation numérique permettra de sauvegarder plus longuement, plus sûrement, mais ce n'est pas être nostalgique que d'affirmer que le métier d'archiviste va se modifier radicalement, comme tant d'autres dans le monde du livre plus généralement. Est-ce important ? Le bureau de Dickens n'est pas celui de l'homo scribendus de demain, de même que ce dernier navigue entre fichiers PDF plus qu'avec des sommes de feuillets reliés par un bout de ficelle.
Demain, l'archiviste aura un doctorat en Forward. Mais demain, il devra être tout aussi passionné qu'hier pour nous faire découvrir les trésors laissés derrière eux par les auteurs...