Québec : du 'fun à l'école' une solution concrète au décrochage

Au Québec, le décrochage scolaire reste un gros problème. Si les universitaires et hommes politiques se creusent la tête pour essayer d'y remédier, un élève de 17 ans, Jonatan Lavoie, possède lui une solution plus pragmatique.
Issu d'une famille modeste, avec des parents qui n'ont pas poursuivi d'études, il s'est accroché aux études et vient de finir sa cinquième secondaire (équivalant plus ou moins à l'année de terminale en France). Il compte maintenant rentrer en Cegep (Collège d'enseignement général et professionnel qui est une sorte de cycle préparatoire à l'université).
Pour lui garder une attitude positive et transformer toutes les paroles négatives en éléments moteurs positifs et le secret de la réussite. Il explique « Je prends tout ce qu'on peut me dire de négatif et j'en fais du positif. À force de se relever, c'est rendu que j'ai mal aux genoux. D'où je viens, on n'a pas le choix de se relever » .
Il lui aura fallu beaucoup de volonté et cette façon d'appréhender les choses pour y arriver. Son établissement n'était pas un établissement très côté, et les professeurs que l'on y trouve sont souvent débutants.
Son deuxième grand conseil c'est « Il faut avoir du fun à l'école, sinon tu ne vas nulle part ». Et il précise « Dans notre milieu, il y a des gens pour qui cela ne rentre pas quand ils étudient, qui n'ont pas la place pour étudier. Ils sont chez eux et ne sont pas bien. S'ils viennent à l'école et se sentent bien, ils vont avoir des meilleures notes ».
Autrement dit, s'investir dans les activités parascolaires. Pour lui c'était le football américain et l'équipe d'improvisation. Finalement, si l'école était perçue comme un lieu où l'on dispense le savoir mais aussi où l'on peut s'amuser, le décrochage serait peut-être moins important.