Sarkozy : un congrès emprunté !

On nous en avait fait des tonnes sur le thème de l'inédit, du nouveau et du flamboyant dans le cadre somptueux du chateau de Versailles. Au bout du compte, on a eu droit à un Nicolas Sarkozy qui nous a dit ce qu'on savait déjà (remaniement, pas d'impôts nouveaux etc.) et qui est resté très évasif sur les annonces. Il ne veut pas de la burqa en France, mais il ne nous dit pas comment il compte s'y prendre alors qu'elle est déjà là. Il veut assurer un an de salaire aux licenciés économiques (excellent), mais il ne précise pas comment il finance la coûteuse mesure. Il annonce un grand emprunt populaire qui fait tousser tous les économistes. En effet, ce type d'emprunts revient bien plus cher qu'un emprunt classique et il creuse durablement les déficits alors même qu'il faudrait penser à les combler. D'ailleurs, la bourse ne s'y est pas trompée en plongeant de plus de 3 % hier ! Les réactions n'ont pas dérogés à la règle : on s'extasie à droite et on critique ailleurs. J'ai toutefois noté que Frédéric Lefèbvre qui a eu un commentaire dithyrambique avait piqué un roupillon pendant la voix de son maître. C'est peut-être pour ça qu'il l'a trouvé génial !
En bref, 400 000 euros de foutus en l'air pour que le Président Soleil soit heureux de pouvoir s'exprimer partout où il le désire.
Pendant ce temps, Florence Cassez que Nicolas Sarkozy avait promis de ramener est condamnée à rester 60 ans dans les cellules du Mexique, victime collatérale de la campagne électorale sécuritaire de Felipe Calderon. Comme disait Chirac, les promesses n'engagent que ceux qui y croient...

Dominik

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