Paru le 2009-06-23 12:41:00
Portugal - La Commission baleinière internationale (CBI) a lancé lundi une réunion réunissant pro et anti chasse à la baleine, sur l'Ile de Madère. Des débats à l'issue desquels peu de changements sont à prévoir par rapport au moratoire dont la chasse fait l'objet depuis 13 ans.
Alors que les pays chasseurs de baleines espèrent pouvoir mettre fin au moratoire auquel leur activité est soumise depuis 1986, les associations de protection des animaux souhaitent qu'il soit durci et donc prolongé. Aucune des deux parties ne croit toutefois réellement que la réunion de la Commission baleinière internationale puisse aboutir à un nouveau compromis. " A court terme, il ne serait pas mauvais que les choses restent comme elles sont " avoue le commissaire du Portugal, Jorge Palmeirim.
Le moratoire de 1986 qui est toujours en application, interdit la chasse de la baleine à des fins commerciales mais autorise un certain quota de prises pour les recherches scientifiques, en majorité réalisées par le Japon. La chasse traditionnelle pratiquée par les autochtones en Sibérie, au Groenland comme au Sri-Lanka, est elle aussi autorisée par le moratoire.
Lors du 61e Sommet de la CBI, son président William Hogarth, souhaite parvenir à définir " les grandes lignes d'un processus qui nous permettra d'aller de l'avant ". La demande du Japon concernant la reprise d'une chasse commerciale en échange d'une réduction du nombre de baleines chassées à des fins scientifiques en Antarctique sera au centre des débats et William Hogarth a déclaré espérer " qu'elle ne sera pas soumise au vote ".
Les participants du sommet aborderont également la question du Danemark qui aurait l'intention de reprendre la pêche de la baleine à bosse au Groenland. " Ce sujet est l'un de ceux qui seront discutés en détail et nous espérons trouver une solution car le Groenland est un territoire de chasse aborigène " explique William Hogarth.
En 2008, la CBI a mis en place un groupe de travail, qui après un an de discussions, propose de " poursuivre ses efforts pour une année de plus " et de repousser toute prise de décision au 62e sommet, en 2010.