“Mon entreprise est socialement engagée. Les CV affluent”

Publié le 23 juin 2009 par Entrepriseglobale

“Lors de mes études, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, mais je savais que je voulais un travail avec une valeur sociale forte“. Guillaume Hermitte, 27 ans, fondateur en 2006 de  Puerto Cacao,un atelier de chocolat issu du commerce équitable, basé à Paris, illustre cette nouvelle génération de diplômés en gestion formés désormais à l’école de l’entreprise socialelement responsable (CSR).

Le pitch: “Choc’ethic (nldr: la société qui commercialise la marque Puerto Cacao) souhaite agir de manière globale, à tous les niveaux de la production en garantissant, dans les pays producteurs, un revenu équitable aux paysans-fourniseurs et, en France, la création d’emploi pour les publics en difficulté”.

Attention, la firme n’est pas ONG ou une association sans but lucratif. Malgré ce lot de missions exigeantes, Choc’ethic est vrai un business. En trois ans, le chiffre d’affaires a presque doublé ( 170 000 € en 2006 et 350 000€ est prévu en 2009). A ce stade, l’entreprise occupe quatre personnes.

Ethique et équitable ? un excellent argument pour recruter des talents

Choc’ethic propose du sens à ses employés. Elle portent des valeurs fortes. Un avantage… lorsque l’on recrute, souligne Guillaume Hermitte.

Je reçois un nombre important de candidatures spontanées. Les gens qui m’expliquent qu’ils souhaitent trouver un travail en adéquation avec leurs valeurs, trouver du sens. En tant que PME, je ne peux pas offrir des salaires mirobolants pourtant j’arrive à tomber sur des gens qui ont une vision forte. Cela se traduit par de la motivation,  de l’engagement et de la satisfaction que les employés retirent de leur travail

Cette volonté de trouver du sens grandit dans la génération sur le point de faire son entrée sur le marché du travail. Le jeune chef d’entreprise constate cette tendance chez les futurs étudiants lors de participation à des jurys d’examens d’entrée :”On observe une tendance lourde chez les étudiants des grandes écoles de commerce. De plus en plus ils souhaitent travailler dans le développement durable ou l’économie sociale. L’image caricaturale du futur Yuppie dont les dents rayent le parquet et qui nee pense qu’à la finance se vérifie moins, aujourd’hui” . Meilleure preuve, d’après Guillaume Hermitte: la chaire d’entrepreneuriat social mise en place à l’ l’ESSEC (L’École supérieure des sciences économiques et commerciales, dont est issu l’entrepreneur français) peine aujourd’hui  à suivre la demande. “Ce cours est devenu l’un des plus populaires !”.