L'épreuve a beau être anticipée, elle n'en compte pas moins pour des milliers de lycéens qui auront planché hier matin sur l'épreuve la plus attendue des séries L.
Pour les élèves de S et ES, c'était avec Molière que débutait l'épreuve d'étude de texte, avec le corpus suivant : "La critique de l'École des femmes" (1663) de Molière, "Cyrano de Bergerac" (1897) d'Edmond Rostand, "Le Soulier de satin" (1929) de Paul Claudel et "Antigone" (1944) de Jean Anouilh. Mais les plus courageux auront opté pour une dissertation portant également sur le théâtre : « Dans quelle mesure le spectateur est-il partie prenante de la représentation théâtrale ? »
Dans le sujet d'invention, ce sont leurs réactions au cours des premières minutes du spectacle de Cyrano de Bergerac qui devaient être analysées.
Pour les L... on se faisait manger à une tout autre sauce, puisque c'est autour d'extraits de "Véritable Saint Genest" (1647) de Jean Rotrou, "L'impromptu de Versailles" (1682) de Molière, "La Répétition ou l'Amour puni" (1950) de Jean Anouilh et "Kean" (1954) de Jean-Paul Sartre qu'il fallait réfléchir.
Pour la dissertation, autre approche théâtrale sur l'expression « créer un personnage » pour un comédien.
Enfin, sujet d'invention sous forme de dialogue, où Salomon et son maître discutaient : ne pas abandonner le métier de comédien était au centre de la conversation.
Les élèves de technologie avaient eux à disposition "George Dandin" (1668) de Molière, du "Mariage de Figaro" (1784) de Beaumarchais, de "On ne badine pas avec l'amour" (1834) d'Alfred de Musset et de "La Comédie du langage" (1987) de Jean Tardieu. Bel ensemble couronné par deux questions. Un commentaire de texte tiré de Jean Tardieu les attendait ou une dissert cherchant à savoir « si le théâtre est seulement un art de l'artifice et de l'illusion ».
Ils étaient 484.468 élèves à présenter les épreuves...