Il faudra donc que l'internaute soit déclaré coupable judiciairement, alors qu'Hadopi jusqu'à lors n'avait pas besoin de cette autorisation pour faire s'abattre la guillotine. Sauf que la présomption d'innocence, élément essentiel du droit français et problème judicieusement soulevé par le Conseil constitutionnel n'autorise pas un tel arbitraire.
Maintenant, un petit problème : accuser, c'est simple. Prouver... ça l'est moins, car il faudra déterminer si la ligne a été consciemment utilisée ou non pour commettre l'impardonnable piratage. On devra donc sortir l'armada de Sherlock Holmes pour parvenir à le prouver, afin que seul le juge puisse déterminer la culpabilité de l'internaute.
Dans sa grande sagesse, le SNE, qui avait dénoncé le rejet de la loi par les Sages, désespérait de voire l'avénement de « la victoire des géants de l'Internet sur les créateurs culturels ».
Ou peut-être celui de la Justice, un petit peu, désormais ?