Le discours présidentiel d'hier fut sans surprises. Non seulement les thèmes étaient prévisibles, mais leur traitement parfaitement convenu. L'instant se voulait historique, avec du trémolo, des grands élans et des envolées lyriques ; mais il s'est rapidement transformé en homélie ennuyeuse dans le silence mollasson d'une après-midi de juin. Et puis, bien sûr, il y a eu cette idée, géniale, lumineuse, extraordinaire : combattre la dette française colossale ... par un emprunt.
Je passe sur l'absurdité de l'ensemble de l'opération qui sent bon la manœuvre ultime, mélange d'un Famous Last Words "Tu vas voir comment ça va trop bien marcher" et d'une fuite en avant commencée il y a si longtemps que la force de l'habitude aura empêché toute nouvelle voie de se dégager.
On va donc demander aux contribuables de payer, pour un hypothétique remboursement quelques années plus tard, par exemple quand l'inflation galopera toutes brides abattues, avec de jolis euros tout neufs imprimés sur du papier recyclé zimbabwéen.
Le moutontribuable : si mignon, si laineux.
L'idée de base qu'il faudrait relancer l'économie par l'emprunt, la dette et la dépense étatique est une énorme baliverne que seuls quelques naïfs keynésiens peuvent encore gober. Ce court billet sera donc l'occasion d'annoncer la mise en ligne d'une pétition pour une relance durable qui ne passe pas par les tuyauteries étatiques.
En effet, comme l’État doit bien financer ses dépenses
En gros, si l'Etat dépense bien quelque chose, c'est l'argent des autres : celui de ses assujettis. On peut alors s'interroger sur l'efficacité de la ponction alors que justement, on est en pleine récession et que les sous, les gens en manquent. D'autant que l'envolée des dépenses publiques n'a jamais garanti des lendemains chantants : ça fait des douzaines d'années que le budget de l'état augmente, que sa dette augmente et pourtant, le bonheur des individus semble curieusement ne pas suivre du tout la courbe majestueuse des dilapidations.
Et puis, dans les années 30, ces
Au vu du discours d'hier, il y a maintenant assez peu de chance que l'Etat et son chef entendent raison : ils ne connaissent qu'un mode de pensée, la dépense, et l'économie n'est pour eux que la science des petits et des gros trous. Les sens d'épargne et de sobriété leur sont à jamais oubliés.
Allez signer la pétition : http://www.relancedurable.fr :)